3,75 euros ! C’est l’augmentation de salaire octroyée en novembre par le gouvernement pour rattraper le retard de nos traitements sur les prix…

Chacun appréciera cette largesse de Bercy qui se fiche de la lente dégringolade de notre pouvoir d’achat. Un appauvrissement qui touche plus particulièrement les jeunes collègues : il y a 25 ans, le salaire d’un certifié au premier échelon représentait 2 fois le SMIC ; aujourd’hui, il ne représente plus que 1,3 SMIC. Soumis aux difficultés de logement, contraints par leurs affectations à de nombreux déplacements professionnels, beaucoup témoignent de leurs difficultés à boucler les fins de mois.
En 1989 après une longue bataille initiée par le SNES, le gouvernement avait fini par accorder une revalorisation des carrières (accélération des débuts de carrières, création de la hors classe, ISOE) dont nous profitons encore pour partie. Prompt à reprendre ce qu’ils ont accordé, les ministères successifs ont peu à peu entamé ces acquis. Aussi est-il urgent de remettre la revalorisation de nos métiers et de nos carrières à l’ordre du jour pour obtenir, comme le demandent plusieurs organisations syndicales, une refonte des grilles indiciaires.

Pour l’heure par des audits purement financiers, notre ministère attaque nos métiers : remise en cause des horaires d’enseignement, de la monovalence, des décharges statutaires, évaluations tout azimut, non seulement accroîtront une nouvelle fois notre charge de travail mais modifieront en profondeur le sens de nos métiers. Disposerons-nous encore de temps pour concevoir nos cours ou exécuterons-nous des séquences plus normées et plus encadrées ? Il en sera alors fini du fonctionnaire de cadre A, payé sur la grille indiciaire actuelle.
Déjà depuis deux ans, la fin de carrière au-delà du 11e échelon pour le plus grand nombre n’est plus qu’un miroir aux alouettes. L’accès à la hors classe appuyé sur le « mérite » individuel, dont la quantification collective relève de la haute voltige, laisse croire que la notation (administrative et pédagogique) serait sans effet sur le déroulement des carrières. C’est faux : les parcours sont loin d’être indifférenciés [1].

Etat des lieux précis, ce SNES Bretagne spécial carrières, adressé également aux collègues non syndiqués, poursuit un double objectif : faire connaître les analyses, les propositions et revendications du SNES et convaincre les collègues que face aux attaques menées contre le second degré et ses personnels, il est important de s’engager collectivement ; c’est tout le sens des actions proposées, c’est aussi le sens de l’adhésion au SNES-FSU !

Après l’action du 28 septembre, après l’opération vérité sur la charge de travail, il faut poursuivre notre plan d’actions. Dans le contexte pré-électoral, la résignation et/ ou l’attente seraient les pires des postures.
CTPM en décembre, manifestation nationale du 20 janvier sont les prochains temps forts pour exprimer le ras-le-bol d’une profession, réaffirmer nos exigences pour nos métiers et nos élèves. Autant d’occasions de nous inviter dans le débat sur l’Ecole qui, si l’on en croit les candidats à la présidentielle, devrait être un élément central de la campagne.

Michelle Carmès, Gwénaël Le Paih, 5 décembre 2006


pétitions

Pour une orientation réellement au service des jeunes !

Remplacements, conditions de travail :
non aux dégradations !
Oui à un service public efficace !

Temps de travail


NOTE DE VIE SCOLAIRE :
Une solution ? Une arnaque supplémentaire ? A VOUS DE JUGER !!!