30 juin 2011

Actualité académique

« Affectations des élèves de troisième dans les lycées publics de l’Académie : des ouvertures de classes sans délai ! »

Des dizaines de familles de l’Académie de Rennes viennent de découvrir avec stupeur que leur enfant n’était toujours pas inscrit dans le lycée public du secteur. Alors que les procédures d’affectation, pilotées par les inspections d’Académie, sont achevées, des élèves n’ont toujours pas de place en seconde générale. L’agglomération rennaise semble particulièrement touchée avec plus d’une centaine d’élèves sans inscription pour la rentrée. Mais partout les places manquent...

Les services rectoraux n’excluent pas les « sur-affectations » (affectations au delà des capacités d’accueil) dans les lycées publics. Le seuil des 35 élèves par classe de seconde est franchi ! Au lycée Freyssinet à St Brieuc, sept classes de seconde à 37 élèves sont prévues. Au lycée de Lanester, ce sont cinq classes de seconde à 40 élèves ! Au lycée Lesage (Vannes) 450 élèves sont affectés pour 420 places. Au lycée de Bain de Bretagne, 324 élèves sont prévus dans 8 classes, au lycée Rabelais (St Brieuc) 60 élèves sont refusés...

Entasser les élèves et refuser l’attribution de divisions supplémentaires est scandaleux. Les élèves ne sont pas des marchandises que l’on peut stocker dans les salles de classes en surbooking. Les conditions de réussite, l’approche personnalisée tant vantée dans la réforme du lycée, la vie quotidienne dans la communauté scolaire sont mises en péril pour ces jeunes par de telles décisions pilotées par la seule gestion des moyens !

Le SNES-FSU demande au rectorat d’Académie d’ouvrir de toute urgence et sans délai des classes de seconde supplémentaires. Des familles ont fait le choix du service public, l’Éducation nationale faute d’une prospective suffisante et par manque de réactivité ferait-elle le jeu du réseau privé ?

La préparation de rentrée dans l’Académie de Rennes est chaque semaine plus préoccupante. Le SNES-FSU réaffirme qu’avec 2 300 élèves de plus dans le second degré et 40 emplois d’enseignants supprimés, la Nation ne répond plus aux enjeux éducatifs en Bretagne. C’est l’attente des familles pour la formation et la qualification de leurs enfants qui est menacée, particulièrement pour les familles de classe populaire.

La suppression de la carte scolaire devait soi-disant entraîner plus de souplesse pour les familles, il n’en est rien. Des élèves qui ont fait un choix différent du lycée de rattachement, motivé par une offre spécifique (enseignement technologique, langues vivantes, latin...) sont actuellement sans affectation. Non prioritaires pour ce choix parfois hors secteur (ces demandes ne sont pas satisfaites compte tenu de la saturation de tous les lycées), leur lycée de rattachement demandé en vœu 2 n’est plus accessible non plus car un vœu 2 n’est pas prioritaire !

Il est urgent de donner des moyens aux lycées publics de l’Académie et de revoir de fond en comble les procédures d’affectation qui s’en tiennent à des gestions de flux d’élèves, ignorant leurs souhaits individuels d’orientation.

Le SNES-FSU invite toutes les familles encore sans inscription pour la rentrée à se faire connaître auprès des sections départementales du SNES ou par mél s3ren@snes.edu .