1er octobre 2009

Actualité académique

BUDGET 2010 : TOUJOURS PLUS… DE POSTES EN MOINS

Les premiers éléments communiqués sur le budget 2010 de l’Education Nationale confirment les craintes déjà exprimées par le SNES.

Instrumentalisant la réforme de la formation des enseignants par la dégradation des conditions de formation des professeurs stagiaires après le concours (passage de 8 heures à 12 heures en responsabilité), le ministère supprime l’intégralité des emplois de stagiaires (6733 dans le second degré), ce qui représente dans les collèges et les lycées la perte de l’équivalent de 2900 postes d’enseignement à plein temps.

Une nouvelle fois, les conditions d’accueil des élèves, les conditions d’enseignement et les conditions de travail des personnels vont se dégrader alors qu’à la rentrée 2010 les effectifs d’élèves dans le second degré repartent à la hausse.

Le gouvernement, qui a fait le choix ces deux dernières années de supprimer massivement des emplois lorsque les effectifs baissaient, continue aujourd’hui à supprimer des moyens sur le terrain quand les collèges et les lycées vont devoir accueillir des élèves en plus grand nombre.

Par ailleurs, pour la première fois, les crédits destinés au « programme vie de l’élève » sont en baisse en euros courants.

Dans ces conditions, on imagine mal comment un tel cadre budgétaire pourrait déboucher sur des améliorations, pourtant nécessaires.

A un moment où le Président de la République multiplie les déclarations pour améliorer l’aide et les conditions de scolarisation des élèves, le projet de budget 2010 est le cinglant démenti de la sincérité de ses intentions.

Enfin, ce budget hypothèque les possibilités d’une revalorisation ambitieuse du métier enseignant au point que les déclarations faites aujourd’hui sur ce sujet apparaissent comme une véritable provocation.

Un tel budget ne fait que renforcer la conviction du SNES quant à la nécessité d’actions syndicales fortes incluant le recours à la grève.