Pour l’année scolaire 2004/2005, le nombre de mois de formation alloués à l’Académie par le ministère a encore une fois diminué : ce sont 552 mois qui ont été distribués pour les enseignants, COP et CPE de l’Académie. En 3 ans, l’enveloppe a diminué de 24 mois : c’est la possibilité de satisfaire 3 candidats pour 8 mois de congés chacun qui est perdue.

Nous avons dénoncé cette baisse des crédits pour une demande des personnels toujours plus forte (749 candidats cette année). Faute d’une formation continue à la hauteur des besoins, de la disparition des congés mobilités, l’attribution d’un congé de formation devient l’unique réponse pour suivre un cursus universitaire ou préparer un concours. C’est bien cette logique de formation et de promotion que l’administration veut contenir.

Nous assistons depuis l’an dernier à une dérive dans les critères d’attribution. Le rectorat s’approprie un contingent des congés et les attribue en discriminant les demandes selon des « priorités académiques » (reconversion professionnelle, collègues en difficultés, formations en phase avec les besoins académiques). Nous nous sommes vivement opposés à cette pratique qui impose une individualisation des démarches administratives (lettre de motivation, projet personnel…). La gestion « moderne » des personnels qui n’a pas « un sou » pour fonctionner, instrumentalise à ses fins un droit collectif des personnels ! C’est intolérable.

En 2003, l’une des priorités académiques était de favoriser les formations en FLE (français langue étrangère). Alors que plusieurs collègues ont obtenu un congé sur ce profil l’an dernier, le rectorat a reconnu qu’aucun suivi avec ces collègues désormais qualifiés n’avait été envisagé et qu’aucun poste n’avait été prévu… Réels besoins dans les établissements, incroyable légèreté de l’administration !!

Il a fallu toute l’opiniâtreté des élus du personnels, unanimes sur ces dérives, pour freiner l’administration : 115 mois ont été attribués « hors barème » contre 144 mois envisagés dans un premier temps. Le DRH a dû renoncer en cours de séance à plusieurs dossiers pour le moins abusifs… Cela a permis de satisfaire immédiatement la liste complémentaire établie par le rectorat. Tous les collègues titulaires justifiant de 6 refus (= 7 demandes) et l’ensemble des collègues non-titulaires ont donc été satisfaits.

Les candidats à l’agrégation interdits de 2e année de préparation :

Un important litige demeure sur les suites de congés pour préparer une seconde fois l’agrégation. Pour financer les congés sur profil et hors barème, le rectorat refuse aux collègues en congé cette année, (après 7 ans d’attente !) le reliquat sur les 12 mois possibles de congés rémunérés. Nous avons exigé que cette mesure soit levée afin de permettre aux collègues certifiés, engagés dans une logique de formation le plus souvent sur 2 ans, la poursuite de la préparation de l’agrégation. Le rectorat campe sur sa décision et refuse le principe de ces suites de formation. La volonté et le besoin des enseignants d’être plus formés et plus qualifiés échappent totalement aux services du rectorat. Nous vous incitons à protester énergiquement auprès du Recteur et de vos IPR. Adressez-nous les doubles de vos courriers. Le SNES multipliera les démarches pour que les poursuites de formation soient satisfaites.