18 décembre 2011

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CAPA des CPE - 6 décembre 2011 -Déclaration préalable

Monsieur le Recteur,

Vous réunissez aujourd’hui la première CAPA des CPE. Elle est le résultat des dernières élections professionnelles qui ont confirmé la place du SNES comme première organisation syndicale chez les CPE, loin devant la seconde organisation. Les conditions déplorables du scrutin, en particulier le vote électronique, ont entraîné une baisse sans précédent de la participation. Pour le corps des CPE, cette baisse atteint les 30 points. En plus d’un calendrier intenable, le Ministre a volontairement imposé ces nouvelles modalités de vote dans l’Éducation Nationale pour atteindre le SNES et la FSU, organisations majoritaires chez les personnels. Si nous déplorons une forte baisse de la participation, force est de constater que les résultats n’ont pas été profondément bouleversés dans l’académie !

Très récemment, le Conseil d’État, saisi par le SNES, a annulé en partie l’arrêté du 12 mai 2010 définissant les compétences à acquérir par les enseignants et CPE stagiaires, au motif que le ministre n’était pas compétent pour abroger seul ce cahier des charges. Jugeant que la situation actuelle des stagiaires est illégale, le conseil d’État rétablit comme texte de référence le précédent arrêté (2006) qui fixait notamment les conditions de l’alternance entre activités de formation à l’IUFM et quotité de stage en responsabilité.

Pouvez-vous, Monsieur le Recteur, nous informer sur les mesures que vous avez décidées pour mettre en conformité les affectations des stagiaires CPE de l’Académie avec le texte de référence de 2006. Rappelons que ce texte prévoit un service en établissement pour un peu moins d’un mi-temps et une formation professionnelle en alternance sur l’autre mi-temps.

Pour le SNES, la situation faite aux enseignants et CPE stagiaires depuis la rentrée 2010 n’est pas tenable. Le ministre doit ouvrir immédiatement des discussions pour remettre à plat la réforme dite de Mastérisation. Le SNES s’est prononcé pour l’élévation des qualifications au niveau Master 2 à l’entrée de nos métiers mais combat la suppression de la formation professionnelle après réussite au concours et les affectations à temps plein devant élèves.

La décision d’annulation du texte par le Conseil de d’État confirme la précipitation et l’impréparation des réformes menées par le Ministre Chatel, sans aucune concertation avec les représentants des personnels.

C’est encore le cas avec le projet de décret modifiant en profondeur le mode d’évaluation des enseignants et CPE. La protestation de la profession est unanime. La pétition Intersyndicale en ligne a recueilli en quelques jours plus de 55 000 signatures. Nous appelons nos collègues à faire grève le jeudi 15 décembre et demandons le retrait immédiat et non négociable du décret évaluation.