Le CTPA (Comité Technique Paritaire Académique) de rentrée s’est tenu le 7 novembre ! Il y avait 8 points à l’ordre du jour :

  1. Bilan de la rentrée 2003
  2. Labellisation lycée des métiers
  3. La carte des langues (orientations, positionnement des pôles)
  4. Le projet d’académie 2003-2006
  5. La formation
  6. GRH : l’accompagnement professionnel
  7. La LOLF : information sur l’expérimentation
  8. Le grand débat : information

Ce CTPA faisait suite à divers groupes de travail auxquels les représentants de la FSU ont activement participé, apportant nombre d’analyses et de propositions.
Lors de l’étude des dossiers préparatoires, nous avons constaté que peu de choses avaient été prises en compte : nos propositions ambitieuses pour les jeunes et l’Ecole heurtent de plein fouet les orientations nationales et académiques de restrictions budgétaires (nous y reviendrons en détail dans le prochain SNES Bretagne).
C’est la raison qui a motivé la déclaration préalable de la FSU qui suit :

Déclaration de la FSU au CTPA du 7 novembre 2003

L’ordre du jour de ce CTPA est démentiel : 8 points et non des moindres en ½ journée, des convocations reçues au plus tôt lundi 3 novembre, envoyées le 24 octobre, premier jour des vacances de la Toussaint, comment dans ces conditions faire un travail sérieux d’analyses et de propositions ? Mais est-ce l’objectif ?
On peut en douter. En témoignent les modifications infinitésimales que l’on cherche à la loupe dans les documents après la tenue d’un certain nombre de groupes de travail auxquels nous avons activement participé et pour lesquels nous avons eu la naïveté de penser une fois de trop que l’on pouvait les faire évoluer positivement.

Considérez-vous le CTPA comme un lieu de débats constructifs permettant la prise en compte du point de vue des représentants des personnels ou comme une instance purement formelle que vous réunissez pour répondre à l’obligation qui vous est faite par la loi ?
Sans doute vous est-il difficile d’avouer l’impossibilité de concilier concertation et logique comptable. Un projet pour l’Ecole, ambitieux pour les jeunes et les personnels peut-il se résumer à un objectif de réduction de la dotation académique ? Mais il est vrai qu’à travers le projet académique, le cahier des charges de la Formation Continue , la carte des Langues Vivantes, vous recherchez des objectifs compatibles avec la réduction des moyens.
Dans ces conditions, on comprend que le fonctionnement normal du paritarisme est un obstacle à la mise en œuvre de votre politique.

Dans le même ordre d’idée, nos élus rencontrent de multiples difficultés au quotidien pour assurer leur rôle :
 impossibilité de joindre régulièrement les services, particulièrement la DPE
 impossibilité d’obtenir des réponses rapides
 obtention de réponses contradictoires
 fin de non recevoir sur des dossiers tels que l’affectation des TZR
 non respect des règles d’affectation des COPSY en particulier des non-titulaires
 non communication des circulaires en temps et en heure
 difficultés à obtenir des fichiers papier ou informatique
 absence de calendrier prévisionnel d’où des conséquences sur le fonctionnement interne de la FSU et de ses syndicats, des conséquences sur l’exercice du droit syndical et sur le fonctionnement de nos classes ou des services.
 nombreux reports des réunions, pour exemple depuis la rentrée, 3 reports du groupe de travail des non-titulaires.

Tout aussi grave, votre refus de régler le problème de décharge syndicale du collègue du SNES Philippe Heuzé, votre décision de supprimer nos autorisations d’absences globalisées pour assurer nos mandats sans pénaliser nos élèves, votre refus d’accorder une décharge aux deux collègues qui siègent au titre de la FSU au CESR ; dans cet organisme, comme dans beaucoup d’autres, nous sommes malheureusement souvent seuls pour défendre le Service Public d’Education alors que c’est aussi le rôle des représentants de l’Etat qui restent bien muets sur ces questions.
Nous attendons des réponses qui allient au delà de vos déclarations habituelles. Nous attendons des décisions qui soient suivies de faits.

En guise de réponse : rien.

Nous avons manifesté notre désaccord et notre mécontentement en n’intervenant pas pendant les débats (4h), ce qui n’a pas été sans interroger la parité administrative.
En fin de séance, nous sommes revenus à la charge. Le ton a nettement monté, le Recteur n’est pas intervenu, laissant son secrétaire général et ses services répondre.
Nous venons de solliciter une audience auprès du Recteur afin de remettre à plat toutes nos préoccupations et obtenir des engagements qui seront tenus.