25 mars 2013

Actualité académique

Comité technique académique (CTA) : déclaration préalable de la FSU

Pour la FSU, rétablir une véritable formation des enseignants est une nécessité. C’est même
une évidence pour tous les acteurs de l’Ecole et même au-delà pour le grand public.

Même le secrétaire général de l’OCDE, en conclusion d’un colloque sur la formation des
enseignants le 18 mars à Paris, en présence du ministre Vincent Peillon, soulignait qu’à son
sens, je cite : « les bons enseignants sont ceux qui bénéficient d’un bon accompagnement en
début de carrière. Ils doivent aussi suivre une formation continue dont la qualité dépend
directement de l’organisation de la formation initiale. »

La création et l’organisation future de l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education
doivent donc répondre à cette triple problématique : formation initiale, entrée dans le métier,
formation continue. La valeur de ce triptyque fondera ainsi la solidité de l’identité
professionnelle des personnels et leur capacité à réaliser au mieux leurs missions.

Cinq conditions institutionnelles doivent être remplies pour véritablement fonder l’ESPE dans
l’académie :

  • l’école doit inscrire ses étudiants ;
  • l’école doit délivrer les diplômes de master MEEF ;
  • l’école doit assurer la responsabilité des masters MEEF ;
  • l’école doit disposer de personnels enseignants et BIATSS affectés en propre et en
    nombre suffisant pour garantir son bon fonctionnement et sa bonne organisation ;
  • l’école doit disposer d’instances consultatives au sein desquelles sont représentées
    toutes les catégories de personnels et d’usagers de l’école.

Les enjeux sont énormes, les responsabilités aussi. La fondation de l’ESPE, dans notre
académie, sera un marqueur important de la portée que l’académie confère à la refondation de
l’école, dans ses objectifs et ses ambitions. La FSU l’a dit, pour elle, la loi retient encore son
souffle.

En aucun cas, l’ESPE ne peut être un sigle vide de réalité, cautionnant un partage des
territoires, un partage des étudiants, dans des logiques d’autonomie et de concurrence des
universités bretonnes.

Pour la FSU, ses syndicats et l’ensemble des personnels qu’elle représente, l’ESPE doit
constituer une véritable école, garantie de la cohérence des formations et de l’égalité de
traitement des étudiants.
Ce CTA poursuit aussi la discussion sur le budget. Nous formulerons nos remarques et
interrogations lorsque ce point sera abordé. Nous tenons d’ores et déjà à souligner que la
refondation de l’école nécessite de renforcer aussi les missions des personnels administratifs,
techniques, sociaux et de santé. Leurs missions, la bonne organisation du système, celle des
opérations de recrutements, d’affectation sont essentiels et les moyens doivent
impérativement être abondés.

Nous serons très attentifs également à la qualité du dialogue paritaire, à sa permanence, tout
au long des opérations de préparation de rentrée. Ce dialogue est en effet le gage de la bonne
conduite de l’ensemble de ces opérations et il est de nature à faciliter le travail des personnels.

La refondation de l’école nécessite d’engager vraiment toutes les ruptures avec les politiques
passées qui ont abimé l’école. C’est le sens que la FSU donne à la manifestation nationale
qu’elle organise à Paris le samedi 6 avril.


Manifestation nationale pour l’Education à Paris Samedi 6 avril.