La FSU tient, à l’occasion de ce CTPD, à dénoncer les attaques sans précédents du gouvernement contre le service public d’éducation

Les mesures déjà arrêtées, sans aucune consultation ni concertation préalable, dans le cadre de la nouvelle phase de décentralisation et de la réforme du système des retraites sont guidées par :
 la réduction des dépenses publiques et avant tout du nombre de fonctionnaires d’État, le désengagement de l’État de ses missions de service public
 la volonté de briser les solidarités pour leur substituer des solutions individuelles
 la volonté de casser les règles nationales et les statuts, de développer la contractualisation au mépris de la Loi
 la volonté de livrer à la concurrence des pans entiers des services publics

L’éducation nationale est en première ligne de mire de cette politique ce qui se traduit par des mesures inacceptables, porteuses de dégradations ultérieures :
 La suppression de 222 emplois dans les établissements de notre Académie pour la rentrée 2003,
 La suppression des MI-SE à la rentrée 2003 et leur remplacement par des Assistants d’éducation recrutés par les chefs d’établissement
 La recherche de "rentabilisation" des TZR (titulaires remplaçants) par l’agrandissement des zones d’intervention, l’obligation d’enseigner une autre discipline, …
 Le licenciement en conséquence d’un nombre important de précaires
 La reconversion imposée d’un certain nombre de collègues (allemand, physique appliquée, génie électronique, philosophie, technologie...) pour cause de fermeture de sections
 La baisse de 32% des crédits de formation continue pour les personnels par rapport à 2002
 La régionalisation des COPsy, la dénaturation de leurs missions, ils deviendront des Chefs de gare de l’orientation
 Le transfert aux collectivités territoriales des médecins scolaires et assistants sociaux qui, déjà en nombre insuffisant, risquent de disparaître des établissements scolaires.
 Le transfert aux collectivités territoriales des personnels TOS. Il est clair que l’étape suivante est la privatisation des cantines et de l’entretien.
 La mise en place d’une « autonomie » accrue des établissements ( notre Académie est expérimentale à la rentrée prochaine ) préalable au démantèlement du service public, avec à la clé la modification de la composition des CA ( davantage d’élus politiques et de parents, moins de personnels )
 Le démantèlement de l’IUFM et la « rentabilisation » des stagiaires qui seront affectés pour 8 - 9 h au lieu de 4 - 6 h dans les établissements.

Les mesures que vous annoncez lors de ce CTPD se situent dans ce contexte d’attaques contre le service public. Elles ne peuvent, encore plus que d’habitude, que rencontrer notre opposition.