Du soir de l’attentat de Charlie Hebdo au 11 janvier, la mobilisation citoyenne a été d’une force impressionnante, et en Bretagne tout particulièrement. La liberté d’expression, l’ouverture à toutes les cultures et la défense farouche de la laïcité restent bien des marqueurs forts de la région. Alors que le débat national s’est depuis emballé autour de l’École, le SNES-FSU Bretagne rappelle avec constance dans toutes ses interventions publiques que la laïcité en Bretagne, c’est le choix du réseau public pour faire vivre la mixité sociale et culturelle dans les classes.

La rentrée 2015 qui se prépare activement dans nos établissements, ne connaîtra pourtant pas d’améliorations majeures dans l’Académie tant pour les moyens d’enseignement que pour les places disponibles dans les collèges et lycées publics de proximité. Les réponses de l’État et des collectivités territoriales restent décidément bien frileuses au regard des attentes de la Nation pour la jeunesse.

Parce qu’il permet d’affirmer clairement la professionnalité des enseignants du second degré et la réalité de leur travail, le nouveau décret statutaire est une opportunité pour revendiquer l’amélioration de nos rémunérations et de nos conditions de travail qui n’ont cessé de se dégrader ces dernières années.

Le SNES-FSU y met toutes ses forces et son application doit être la plus favorable possible aux personnels. Dans un contexte d’austérité budgétaire mais avec une hausse démographique ininterrompue, c’est la force collective de notre profession qui imposera la revalorisation, d’autant que le rôle social et émancipateur de l’École et de ses personnels est à nouveau reconnu par tous. C’était le sens de la grève du 3 février dans l’Éducation à l’appel de la FSU.

Gwénaël LE PAIH