17 novembre 2005

Sections départementales

Jeudi 24 novembre : se mobiliser pour se faire entendre

Depuis 3 ans, ce gouvernement mène une politique libérale, qui vise à casser les solidarités collectives pour favoriser l’individualisme et la recherche du profit. Précarité, chômage pauvreté ont explosé, malgré cela, il continue, recherchant partout et par tous les moyens les économies pour faire baisser les impôts des plus riches : désinvestissement de l’Etat dans tous les secteurs, et notamment dans les Services Publics.

Les dramatiques événements de ces derniers jours, révèlent l’état d’abandon des quartiers populaires et le sentiment d’injustice ressenti par une partie de la jeunesse.

Dans l’Education, pourtant en première ligne dans ces quartiers, les budgets successifs de ces trois dernières années, et la mise en place de la Loi Fillon, en dépit du rejet de toutes les parties concernées, sont une illustration de cette politique :

Suppression de postes d’enseignants, mais aussi d’encadrement (30 000 en 3 ans), recrutements en diminution, licenciements massifs de personnels non-titulaires (25 000 au chômage)...Et le budget 2006 va encore accentuer ce mouvement : 4 500 postes devraient disparaitre dans le second degré, pour une baisse d’effectifs annoncée de 43 000 élèves. Dans le premier degré , 800 postes en plus pour 49 000 élèves supplémentaires...Les chiffres parlent d’eux-mêmes !

Alors que notre société s’interroge sur ses difficultés à intégrer des pans entiers de sa population, la Loi Fillon abandonne toute volonté de démocratisation de l’accès à l’enseignement et à la culture. Au contraire, elle programme une diminution de l’offre éducative et une relégation des élèves en difficulté, institutionnalisant un véritable tri social qui enfermera les élèves les plus fragiles dans des filières débouchant sur les emplois les moins bien payés et les plus précaires..

Le dispositif de remplacement ‘De Robien’ est une pseudo solution qui ne règlera pas le problème des absences de courte durée.( Rappelons au passage que nous avons un des taux d’absentéisme les plus faibles, toutes professions confondues ; et qu’une grande partie de ces absences est liée à l’organisation des examens, de sorties pédagogiques, ou à la participation à des (rares)stages de formation.)

Peu importe, le but n’est pas là ! : Par ce dispositif, ce sont bien nos statuts actuels qui sont visés ! Trop rigides, ils sont un obstacle à la « rentabilisation » des personnels en poste ! Cet objectif, jamais avoué, est pourtant bien expérimenté par les TZR, qui n’ont plus de « remplaçants » que le nom puisqu’il s’agit en fait, dans leur grande majorité, de personnels flexibles, nommés à l’année sur deux voire trois établissements, loin de leur domicile, sans indemnités et parfois hors de leur discipline au moins pour une partie de leur service, lorsqu’ils sont par exemple nommés en LP...La bivalence, largement rejetée par les anciens PEGC qui en furent les précurseurs, et spécificité des Professeurs des Lycées Professionnels, revient d’ailleurs au galop avec la mise en place d’ habilitation pour une discipline ‘proche’ aux CAPES. Nul doute que cela facilitera le remplacement à l’interne ! Enfin, jusqu’à 5 h supplémentaires exigibles, n’est-ce pas la porte ouverte à un service de 23 h pour tous ?

Qui ne dit mot consent....
Le 4 octobre fut une réussite. Nous avons appelé à des suites après cette mobilisation.
Le Gouvernement a proposé ses suites : privatisation à EDF ; menaces de privatisation à la SNCF, épreuve de force à la SNCM, bras de fer contre les traminots de Marseille.
A chaque fois, ce sont les services publics qui sont remis en cause. A chaque fois un seul critère sert de repère : les profits.

Opposons les nôtres !
Le 24 novembre, marquons notre opposition à cette casse de notre modèle social, à cette casse des services publics, à cette casse de l’école.
Ce sont des réponses collectives que nous attendons
Des postes en nombre suffisant : pour diminuer le nombre d’élèves par classe, pour aller vers la réussite de tous les élèves, pour assurer le remplacement lorsque nous sommes absents (
Un rattrapage salarial, pour compenser dans un premier temps la baisse de 5% de notre pouvoir d’achat en moins de trois ans sous ce gouvernement
. Un retour aux règles précédentes pour l’accès à la hors-classe des certifiés. La réparation des injustices liées à l’intégration par le décret 89. Un barème clair et transparent, ainsi que pour les agrégés, pour que tous les collègues aient la garantie de finir leur carrière au dernier échelon de la hors-classe.