1er octobre 2009

Sections départementales

Journée mondiale pour le travail décent : Mercredi 7 octobre 2009

Mercredi 7 octobre 2009 Journée mondiale pour le travail décent Rassemblements à partir de 12 heures VANNES : Préfecture- LORIENT : Sous-Préfecture

Pression des entreprises sur les salariés, destructions d’emplois dans le public et le privé, explosion de la précarité, développement des inégalités ....

La crise, dans sa dimension économique et sociale, frappe durement les salariés, les chômeurs, les jeunes et les retraités.
Alors que les revenus du capital et du patrimoine sont préservés, les salariés paient le prix de la crise, : aggravation du chômage, hausses de cotisations, nouvelles taxations, choix fiscaux désastreux du gouvernement. Tout y passe !

La réalité sociale, c’est ce quotidien décrit à travers les témoignages de salariés du département.

Quelques exemples :

Bernard , salarié du Crédit Agricole
« Jusqu’en 2004, je travaillais à Saint-Brieuc. Il y a eu un regroupement de plates-formes informatiques. Mon site a été fermé comme 17 autres à l’époque. J’ai dû faire une mobilité géographique sur Vannes avec un changement complet de métier. Mes compétences techniques ne sont plus utiles dans ce travail. Aujourd’hui, 5 ans plus tard, on nous annonce un autre projet de restructuration avec de nouvelles fermetures de site, donc de nouvelles suppressions de postes et de mutations. Pourtant, le Crédit Agricole fait des bénéfices et les développements informatiques ne manquent pas. C’est à nouveau l’incertitude, tant au niveau du travail que de l’environnement personnel (familial et amical). Pourrai-je rester en Bretagne  ».

Luce, animatrice
« 21 ans d’ancienneté, animatrice et toujours pas titulaire. On profite de mon expérience et on me paye au ras des pâquerettes.
Horaire variable= salaire variable.
Le matin, attendre au téléphone pour faire des heures de ménage. T’as pas de bagnole, c’est pas la peine…
Pas de travail stable= pas de crédit possible. A disposition des collectivités, c’est la précarité. 
 »

Denis, Michelin Vannes
«  Le recours au chômage partiel nous frappe de plein fouet. On a été 452 concernés en juin pour des périodes de 1 à 19 jours.
En octobre-novembre, ils remettent le couvert : 250 salariés seront touchés.
Si tous les salariés sont potentiellement touchés par ces mesures, on sait que ce sera encore une fois ceux des ateliers de fabrication qui les subiront le plus. Nous avons les plus mauvaises conditions de travail, ainsi que la vie familiale la plus perturbée.
Pour sortir de la crise, c’est dans une augmentation du pouvoir d’achat que se trouve la réponse
 ».

Claire, infirmière contractuelle 
« Enceinte de plusieurs mois ,je me vois imposé d’aller travailler sur un autre site pendant une semaine dans un service que je ne connais pas. Je ne suis pas remplacée dans mon service, des collègues se trouvent en difficulté.  »

Karine, aide-soignante contractuelle 
« En vacances dans le sud de la France, à l’occasion d’un mariage, je suis appelée sur mon portable pour rentrer immédiatement. Je refuse… et on me demande quand s’arrête mon contrat …  »

Catherine, Plate-forme d’appel d’une entreprise
« La compétition entre collègues, liée à l’atteinte d’objectifs individuels crée une ambiance déplorable. L’amplitude des horaires de travail (le seul jour de congé fixe étant le dimanche) me permet difficilement de concilier vie professionnelle et vie familiale. Je subis l’agressivité constante des clients. Comme à l’école, je suis notée sur la qualité et la quantité de mon travail. La direction s’acharne sur mes collègues qui n’atteignent pas les objectifs. »

Stop, ça suffit ! Le 7 octobre, ensemble pour un travail décent.