Une rentrée marquée par les conséquences des suppressions de postes

Les élèves attendus sont présents dans les lycées et collèges publics du morbihan. Les prévisions d’effectifs sont confirmées, voire dépassées.
Les classes chargées sont la règle à tous les niveaux. En lycée, les classes de moins de 30 élèves ten-dent à devenir l’exception :
 à Lesage 33 divisions sur 56 ont 30 élèves ou plus (avec des divisions à 38),
 à Benjamin Franklin Auray 24 divisions sur 32 ont plus de 30 élèves (14 div ont 35 élèves ou plus, 1 div à 39) E/D = 31,8,
 à Jean Macé Lanester 15 div sur 20 ont 30 élèves ou plus,
 à Dupuy De Lôme Lorient E/D 2de 32,3, 1re 30,9 Tle 29,4. L.

Les structures ont été rentabilisées au maximum quitte à créer des inégalités de traitement des élèves et des professeurs, des classes de 34-35 élèves à côté de classes de 24 (non dédoublées).

Le refus de faire bouger les structures arrêtées lors de la préparation de la rentrée en mars entraîne des refus d’inscriptions en 1re et terminale. Ainsi à Colbert et Dupuy De Lôme, des élèves sont actuellement en attente d’inscriptions en 1re ES.
Pourquoi les 384 élèves inscrits en 2de à Benjamin Franklin (ce qui nécessitait l’ouverture d’une 11e classe) ne sont plus que 350 pour 10 classes à la rentrée ?

En raison du manque d’enseignants, les dédoublements de LV en terminale ne sont pas systématique-ment mis en place, alors que les TPE sont supprimés dans toutes les terminales. Très souvent seuls des groupes moins nombreux ont été mis en place par regroupement d’élèves.

Le même constat est fait au niveau des collèges. Sur les 42 collèges du Morbihan 24 ont en moyenne plus de 24 élèves par division (19 plus de 25, 10 plus de 26 !). Et ces moyennes gomment des situa-tions qui ne peuvent perdurer :
 30 et 31 élèves en 4e à H Wallon Lanester,
 30 en 5e à Quéven,
 3 div de 3e à 30 à Pluneret (1 élève a été prié d’aller voir ailleurs !),
 1 groupe de latin à 31 élèves en 5e à Langevin Hennebont.

L’Inspecteur d’Académie doit prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces situations.

La mise en place des Itinéraires de découvertes (IDD), l’aide au travail personnel (ATP), mais aussi les dédoublements dans les sciences expérimentales devient de plus en plus problématique.

L’augmentation des services partagés sur deux voire trois établissements, la multiplication des moyens provisoires souvent consécutifs à des suppressions de postes compliquent l’organisation des établisse-ments, empêchent le travail des équipes pédagogiques et l’implication dans les projets et initiatives pé-dagogiques.

Il est remarquable que dans des conditions d’exercice de plus en plus difficiles, les personnels conti-nuent à faire preuve d’un grand dynamisme dans la mise en oeuvre de projets pour la réussite de tous leurs élèves.

La question des remplacements pour les absences de courte durée est au coeur des préoccupations des collègues. Ils rejettent un dispositif démagogique qui méconnaît les contraintes d’emploi du temps et de locaux, qui ignore l’acte pédagogique et qui ne réglera rien pour le remplacement en général.

Pour ce qui concerne la place du service public dans le Morbihan, nous attendons que la décision de construction d’un nouveau collège public dans l’agglomération vannetaise soit confirmée par le Conseil Général. Le SNES mettra tout en oeuvre pour que cet établissement voie le jour le plus rapi-dement possible. Nous en faisons une de nos priorités.