12 janvier 2004

Actualité académique

Manifestation unitaire et régionale le 21 janvier

Appel intersyndical rentrée 2004
FSU, CGT, UNSA, SGEN, FO, SNETAA, SUD
Rentrée 2004 : catastrophe programmée !

Le Ministère de l’Education nationale invoque régulièrement l’« optimisation de l’offre de formation, optimisation et rationalisation des moyens » de second degré, quels euphémismes pour cacher une politique de casse du service public d’éducation à tous les niveaux !

Les restrictions budgétaires décidées dans le cadre d’une politique globale de diminution drastique des dépenses publiques se traduisent dans notre académie par :
 la suppression de plus de 400 ETP (équivalent temps plein) d’enseignants de second degré, 198 au titre du budget et 200à220 au titre de la récupération des moyens « surconsommés »
 la suppression de 43 emplois de personnels administratifs : 38 dans les services (rectorat, IA), 5 dans les établissements.
 la suppression de 25 emplois de personnels ouvriers, techniciens et de service

Certes, 52 emplois viennent abonder la dotation du premier degré mais ils ne permettront pas de réelle amélioration notamment au vu de la poussée démographique dans les écoles maternelles et élémentaires ; la scolarisation des enfants de 2 ans risque fortement d’être remise en cause.

Au total les établissements de second degré vont perdre 341 ETP répartis de la façon suivante : 117 en collège, 119 en lycées professionnels et 105 en lycées généraux et technologiques. A ces suppressions il faut ajouter la suppression de 27 emplois spécifiques (UNSS, breton, formation continue, décharges IUFM.....)

Concrètement les conditions d’enseignement se dégraderont en collège, l’administration n’hésite pas à parler de divisions de 30 élèves, d’envisager la suppression des dédoublements. Comment dans ces conditions oser encore afficher comme objectif prioritaire la prévention de l’échec scolaire et l’aide aux élèves en difficulté ?

En lycée le plan d’évolution des formations n’est qu’une succession à l’infini de fermetures de sections et d’options. Sont en ligne de mire :
 en lycée : la série STT, les langues vivantes , régionales et anciennes, les sections européennes allemand, les options artistiques, l’option EPS.
 en lycée professionnel : particulièrement les sections BEP comptabilité et secrétariat, la filière bioservice, MHL,hygiène et environnement, des BEP et BAC pro en 2 ans au profit des BAC pro en 3 ans ,le niveau CAP avec une dizaine de fermetures.
De plus la fragilisation de certains LP par ces fermetures remet en cause leur existence même

Ajoutons la diminution des moyens de l’Orientation par une restructuration des CIO

Et çà ne suffit pas !
Pour atteindre les objectifs de récupération des « surconsommations » le rectorat se fixe comme priorité l’amélioration du « taux de rendement »des TZR par une augmentation de la taille des zones de remplacement, des affections hors disciplines, hors zones et donc par le non réemploi des personnels précaires.

« L’optimisation » des moyens dans les services des IA et du rectorat , consécutifs aux 38 suppressions de postes se traduiront par une augmentation de la charge de travail des personnels, des conditions de travail dégradées et par des redéploiements. Ces suppressions auront forcément des répercussions sur l’ensemble des personnels comme des élèves (moyens, salaires, gestion administrative, carte scolaire,…). Les suppressions d’ administratifs et d’ouvriers, techniciens et de service dans les établissements viendront dégrader encore plus les conditions de vie et de travail des élèves et des personnels.

Face à cette situation d’une gravité extrême et d’une ampleur jamais égalée dans l’académie , les organisations syndicales FSU, SGEN, FO, CGT, SNETAA, SUD réunies le 9 janvier à Rennes ont décidé d’appeler tous les personnels de l’académie à une manifestation, le 21 janvier à 15heures au rectorat pour :

 exiger le maintien des 341 emplois d’enseignants, des 43 postes d’ administratifs ,d’ ouvriers, de techniciens et de service
 refuser la politique de démantèlement du service public d’éducation mise en œuvre par le gouvernement et le Recteur
 exiger une autre politique éducative qui assure les conditions de la réussite de tous les élèves, qui offre de vrais choix en matière d’orientation, qui permette de prévenir les difficultés scolaires
 exiger un plan de développement des formations, transparent, cohérent, démocratiquement élaboré, qui assure aux élèves la possibilité de suivre toutes les formations au sein du service public et qui garantisse l’emploi.
 exiger des conditions de travail décentes pour les personnels notamment les TZR : respect de leur qualification et refus de l’agrandissement des zones de remplacement.
 exiger le réemploi des non - titulaires comme contractuels et l’arrêt du recours à la vacation.