15 mars 2010

Actualité académique

Ne nous laissons pas faire ! Défendons nos séries technologiques

Dans notre région, 6900 lycéens ont obtenu un bac technologique en juin 2009. Ils représentent un peu plus de 26 % du total des bacheliers (55 % de bacs généraux, 19 % de bacs professionnels).

Chacun sait que la voie technologique a permis à nombre de jeunes issus de milieux modestes d’atteindre de hauts niveaux de qualification et une insertion professionnelle et sociale effective (37 % de nos élèves sont d’origine défavorisée contre 22 % pour les bacs généraux).

Or la réforme de la classe de seconde représente une régression sans précédent du point de vue de nos enseignements : toutes nos disciplines deviennent des enseignements d’exploration dont les horaires sont divisés par 2 voire par plus selon les spécialités, suppression des dédoublements ou des petits groupes dans bon nombre de lycées, dénaturation des contenus, démarche technologique et pédagogie de projet sérieusement compromises etc….

Dans ces conditions, on peut craindre que peu d’élèves soient motivés par une poursuite en série technologique avec des conséquences prévisibles pour les postes. C’est sans doute le but recherché. Déjà, dans certaines disciplines (notamment celles de STI), nous avons déjà à faire face à un Rectorat qui voudrait bien « reconvertir » tous les TZR en profs de technologie ou autres selon les besoins du moment !

Le ministre Chatel a prévu des annonces fin mars concernant le devenir des séries technologiques : il semble bien que les projets du Ministre seraient de nature à faire perdre leur spécificité aux formations technologiques notamment avec le renforcement des enseignements généraux et d’un tronc commun qui se rapprocherait des séries générales, la réduction du nombre de spécialités, des champs technologiques plus polyvalents, la généralisation des 2 h d’accompagnement personnalisé. Les séries déjà rénovées (ST2S et STG) seront aussi concernées par la mise en place des 2 h d’accompagnement personnalisé : cela devrait se traduire par des amputations d’horaires disciplinaires.

L’objectif à moyen terme ne serait-il pas d’exclure un peu plus d’élèves en difficulté par glissements successifs (vers le Bac pro 3ans et vers l’apprentissage) et de ne garder que ceux qui pourront contribuer à l’objectif de Lisbonne de 50 % de diplômés à L3 ? C’est aussi un moyen de faire des économies !

Ne nous laissons pas faire ! Continuons à réagir …et à agir !!!!

  • en répondant à la consultation du ministère avant le 12 mars sur les programmes et les horaires des enseignements d’exploration.

Les projets sont consultables ici :
http://eduscol.education.fr/cid49936/consultation-sur-les-projets-de-programme-seconde.html

…et les réflexions des groupes de travail du SNES sur ces programmes sont là :
http://www.snes.edu/Enseignements-d-exploration-Non-a.html

  • en informant les collègues, les parents et les jeunes
  • en participant massivement à toutes les actions prévues en mars notamment à la grève du second degré le vendredi 12 mars 2010
La section académique a décidé le principe d’Assises de l’enseignement technologique

le mercredi 7 avril 2010 au lycée technologique Joliot-Curie à Rennes (144 Bd De Vitre RENNES) de 9h30 à 16h30.

L’objectif de ces assises est de permettre la médiatisation de nos critiques et de nos propositions en rassemblant le maximum de collègues mais aussi de faire témoigner des employeurs, des syndicalistes représentatifs de différents secteurs (entreprises, services publics) voire des élèves et des parents. Un temps sera également prévu pour débattre d’actions spécifiques.

Thierry REYGADES responsable national des enseignements technologiques au SNES sera présent.

Dès que l’organisation de la journée sera affinée, nous le communiquerons. Si vous avez des demandes particulières ou des suggestions, n’hésitez pas à nous écrire.

Inscrivez-vous dès maintenant, cela facilite la vie des collègues chargés de l’organisation.
Les frais de transport des syndiqués seront pris en charge par le SNES.
Le covoiturage est souhaité.