Le nouveau décret qui encadre les services et les
missions des personnels du second degré doit entrer
en application à la rentrée 2015. Le SNES déplore
que ce nouveau texte n’apporte pas les
améliorations attendues par nos professions, notamment
une réduction des obligations de service
pour dégager le temps nécessaire aux collectifs de
travail et l’amélioration des salaires après des années
de dégringolade du pouvoir d’achat. Cependant,
les mesures prises pour accompagner au
quotidien nos collègues dans les réseaux REP+ de
l’éducation prioritaire vont dans le bon sens et
montrent que nos revendications ont pris sens pour
le Ministre.

Surtout, le nouveau décret affirme clairement notre
identité professionnelle par des obligations de service
hebdomadaire, pour un enseignement clairement
disciplinaire, préservant nettement les
collègues de tout service bivalent non souhaité. à
quelques mois des élections professionnelles, un
syndicat agite les risques de l’annualisation des services.
Disons le avec force : non, à compter de la rentrée
2015 les services des enseignants ne seront pas
annualisés ! En effet, le nouveau décret s’inscrit exactement
dans ceux de 1950. Il réaffirme que, dans le
cadre protecteur du statut général de la Fonction Publique,
nos statuts sont particuliers et dérogatoires
pour l’organisation du temps de service.

Avec une nouvelle prise en compte de la réalité de
l’ensemble de notre travail, c’est bien davantage la
reconnaissance de nos métiers et de nos missions
qui est actée dans ce texte, sans élargir nullement
à de nouvelles obligations. Ce décret doit maintenant
trouver une mise en oeuvre académique et des
discussions paritaires sont prévues après la rentrée.
Le SNES s’engagera dans cette démarche de concertation
avec le souci d’un dialogue social utile pour
gagner de réelles avancées pour tous les collègues,
tant pour leurs conditions de travail que pour le
renforcement de la transparence et de la démocratie
dans la gestion des établissements. Les tensions
sociales vives des dernières semaines illustrent l’impatience
des salariés à être écoutés et respectés, il
en est de même dans l’Éducation Nationale !