15 mai 2014

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Photographie de l’emploi non titulaire dans le second degré de l’académie de Rennes

Fin décembre 2013, l’académie employait ou prévoyait d’employer jusqu’à 1735 professeurs non-titulaires, recrutés sous des statuts très divers....

En plus des 113 MAGE (tous en CDI), le rectorat a affecté 1054 contractuels, dont 175 en CDI (d’après les données fournies par le rectorat fin décembre, ce qui porte à 288 le nombre de collègues désormais en contrat à durée indéterminée). Enfin, le rectorat a recouru à 207 vacataires pour certaines tâches précises (enseignement en braille par exemple) ou pour couvrir des BMP à très faible quotité. Ce dernier point est particulièrement discutable puisque les discussions sur le cadre de recrutement et de gestion des non titulaires, dans la lignée de la loi Sauvadet, doivent aboutir rapidement à l’abrogation du décret permettant de satisfaire des tâches d’enseignement pérennes par des vacations.
En outre, dans le cadre de la réforme de la formation initiale des enseignants, le rectorat a affecté 364 contractuels-admissibles, issus du concours exceptionnel (dit 2013-2 ou 2014 anticipé), sur des BMP de 6 à 8h.

L’analyse permet de pointer différentes facettes de la précarité : près de la moitié des services ne couvrent pas l’année scolaire ; la majorité des collègues sont affectés sur deux voire trois établissements ; sans oublier les supports de 6h - initialement réservés pour des CAD2 mais non pourvus - attribués à des contractuels, parfois en affectation unique, sur des postes souvent éloignés et pour une année scolaire bien précaire au final. Manifestement, la loi Sauvadet de 2011 qui prétendait résorber la précarité a eu des effets très limités. Il y a désormais urgence à prolonger et étendre ce plan de lutte contre le recours à l’emploi précaire : il faut proposer autant de sessions des concours réservés que nécessaire et simplifier les critères d’éligibilité. Des revendications que la FSU n’a de cesse de porter.

PHOTOGRAPHIE EMPLOI NT