Après des années de suppression de postes, 178 emplois
sont attribués au second degré public en Bretagne.
La priorité donnée à l’École est le fruit de nos
mobilisations ininterrompues contre la politique éducative
des précédents gouvernements. Le retrait de
moyens sur d’autres ministères pour financer cette
priorité est par contre tout à fait contestable.
La ventilation sur le terrain de ces 178 emplois, présentée
au Comité Technique Académique du 22 janvier
(cf tableau), tient compte des effectifs toujours à la
hausse dans le second degré (la dotation sur « projet
innovant » un temps imaginé par le précédent recteur
est abandonnée). Le nouveau recteur a choisi d’augmenter
prioritairement les dotations aux collèges où le
taux d’encadrement (le fameux H/e) était le plus faible
de France, situation que les représentants du SNES
n’ont cessé de dénoncer.

La réforme du lycée pro (BAC pro 3 ans) continue parallèlement
d’avoir des conséquences sur les postes
en LP avec des retraits pour plus d’élèves.
Les lycées généraux et technologiques en Ille et Vilaine
reçoivent des moyens supplémentaires mais la
hausse des effectifs, bien réelle dans les quatre départements,
semble une nouvelle fois sous-évaluée dans
les prévisions des directions académiques (ex IA). Où
sont alors les moyens pour desserrer les effectifs par
classe, d’autant que le financement des enseignements
du tronc commun (1re et terminale) se fait toujours
"par tranche" de 35 élèves dans la logique du
lycée Chatel ?

Organiser le refus collectif des HS, revendiquer les
heures-postes pour ouvrir les divisions nécessaires et le financement des spécialités ou options
obligatoires ou non (particulièrement en terminale
STMG cette année) restent une nouvelle fois d’actualité
 ! Informez le SNES de toutes les mobilisations
décidées dans la période des CA : les militants porteront
vos demandes lors des comités techniques paritaires,
notamment sur des suppressions de postes
contestables ou des compléments de service avec des
HS dans la discipline ! Par expérience, le "dialogue social"
entre le Recteur ou ses représentants et les élus
du SNES qui défendent sans relâche des moyens supplémentaires
pour les collèges et les lycées, s’accommode
très bien de toutes sortes de mobilisations et
d’actions locales qui illustrent avec force la détermination
des personnels...

La grève du 31 janvier est une occasion à saisir pour mobiliser sur la réalité de la rentrée 2013 dans les établissements et les tensions professionnelles supportées par les personnels qui ne peuvent se contenter de ce premier rattrapage. Rappelons que le second degré public en Bretagne a gagné plus de 10 000 élèves depuis 5 ans tout en subissant une perte cumulée de 193 emplois.

Gwénaël Le Paih

SUPP3