21 janvier 2016

Actualité académique

Réforme du collège : opération grainS de sable

Le SNES-FSU assure la publicité des actions menées collège par collège contre la réforme Collège 2016. Vous lirez ici un recensement des collèges qui refusent la formation, des actions et des HIS (heures d’infos syndicales) qui ont été menées tout au long du 1er trimestre (à la fin de l’article) ainsi que des témoignages des réunions de formation qui se déroulent dans l’académie.

Les témoignages ci-dessous sont des paroles libres de collègues, syndiqués ou non. Ils racontent avec leurs mots et leur ressenti leur formation J1 : première journée de formation, par bassin, aux nouveaux enseignements interdisciplinaires avec une approche sur le « cœur du métier » selon les recommandations explicites du Recteur aux formateurs. Le constat partagé par tous d’une formation-formatage creuse et indigne du service public d’Education, révèle le naufrage qui se prépare à la rentrée 2016 si la réforme n’était pas abrogée. Tous en grève le 26 janvier !
G. Le Paih, secrétaire général du SNES FSU Bretagne

Pour publier ce qu’il se passe dans votre collège adressez un mail aux adresses suivantes : sans-nous@rennes.snes.edu ou à s3ren@snes.edu

Pour lire les CR de la J2

contributions reçues le 21 janvier :

département 29

le fichier joint ci-dessous vous présente ce CR.

contributions reçues le 19 janvier :

département 56

Des collègues du collège de Guéméné refusent de participer à la J1 considérés comme grévistes : article du Télégramme

Département 22

Anecdote concernant la journée J1 de formation
L’après-midi, une formatrice qui accompagne les inspecteurs pour cette journée nous distribue des documents en nous disant qu’il faudra rendre ces documents à la fin de la journée pour le prochain groupe.Je lui demande alors si on peut retrouver ces documents sur internet. « Oui, sur le site de l’UNSA ».
J’ai vérifié, il y est : http://www.se-unsa.org/IMG/pdf/Fich...

Département 22 (à nouveau mais ailleurs)
voici le programme de la formation que nous avons eu :
Plénière en amphi pour commencer : Explication de la réforme, dans les grandes lignes, des décrets par l’IPR. « Tous les leviers sont actionnés en même temps ». Certains collègues manifestent leur mécontentement.
Environ 1/2h après, nous avons été mis en groupe d’environ 4/5 : pas par établissement, pas par disciplines, par ordre alphabétique ( lorsque j’ai demandé pourquoi on m’a dit qu’il fallait confronter nos points de vue sur la compréhension de la réforme), puis répartis dans 3 groupes, chapeautés par 1 IPR, 1 IEN et 1 collègue formateur.
On nous a demandé d’écrire 3 questions par groupe, pour que nos formateurs puissent y répondre en fin de journée. Ensuite on nous a demandé de réfléchir à ce qu’était un élève en réussite à la sortie du collège pour réaliser une affiche !!!!!! J’ai refusé d’y participer, ne voyant pas l’intérêt et le rapport avec la formation.
Après cela, on nous a demandé d’aller chercher nous mêmes les infos dans les textes officiels, dans deux exemples d’AP et d’EPI, et dans deux vidéos d’environ 2 minutes, puis de remplir un tableau là dessus.
J’ai clairement perdu mon temps car je m’étais renseignée auparavant sur le contenu de la réforme.
Mon groupe était plutôt passif voir enclin à participer à la formation.
Dans les deux autres groupes, il y a eu beaucoup plus d’opposition.
A la pause café après le repas du midi, certains collègues ont proposé de se retrouver à 14h30 dans l’amphi pour avoir des réponses à nos questions pendant 2h, et non pas 1h comme il était prévu à l’origine.
Au retour en salle, ceux qui le souhaitaient ont continué le travail. A 14h30, les 2 autres groupes se sont rendus dans l’amphi. Notre formateur a affirmé que l’horaire c’était 15h30, pas 14h30, et que je cite, « il n’aimait pas être injonctif, mais que nous allions mutualiser notre travail » en fermant ostensiblement la porte de la salle afin que nous ne sortions pas... 3 personnes ( clairement pour la réforme) ont mutualisé, et les autres ont gardé le silence et attendu de pouvoir enfin sortir. Cela a duré 30 à 40 minutes, pendant lesquelles les autres groupes nous ont attendus, ainsi que les deux autres formateurs... Comment faire pour gagner du temps et éviter les questions gênantes !!!
A ce moment là l’IPR a repris nos questions et a tenté d’y répondre.
Voici ce que j’ai retenu que je ne savais pas :

  • AP et EPI doivent apparaître dans l’emploi du temps des élèves ( ce que nous n’avions pas prévu en cycle 4)
  • En EPI, nous devons utiliser les TICE et pratiquer les langues étrangères.
  • 2,75h par division, oui, mais une division c’est 30 élèves et cette dotation est proportionnelle.
    Comme nous avons environ 180 élèves, cela donne 2,75h X 6, et pas 2,75h X 8 comme nous le pensions. Il y aurait une exception pour les petits établissements. Il faudra être vigilant.
  • Pas de date prévue pour d’éventuels documents d’accompagnement.
  • Toujours pas de temps de concertation de prévu.

Puisqu’il y avait beaucoup de contestations, les formateurs ont tenté de nous dire que c’était une loi, qu’elle devait donc être appliquée, et que l’heure n’était plus à la discussion .
Je me suis rarement sentie aussi méprisée et infantilisée.
Nous avons une heure syndicale la semaine prochaine et nous allons réfléchir à l’attitude que nous allons adopter concernant la J2.


contributions reçues le 13 janvier :

CR d’une J1 du Finistère

Début de présentation : banalités sur les échecs scolaires et sur la pédagogie, aussi vieilles que l’école existe. Rappel en même temps que les profs sont des experts (dommage que l’on n’ait pas été consultés en tant que tels). Soupirs, grincements et sourires ironiques dans l’assistance. Constat sur l’échec du collège unique : c’est bien de s’en rendre compte, nous on le sait depuis 20 ans, sans doute plus pour les plus anciens d’entre nous...
La nouvelle réforme va répondre à ce problème par la mise en place des EPI et de l’AP et la personnalisation des parcours. Et évidemment pas un mot sur ce qui disparaît (bilangue, DP3, histoire des arts) sans évaluation et qui pointerait les carences de ces dispositifs. Je bouts et ne peux m’empêcher de pointer une contradiction. On me demande d’attendre la fin du diaporama. Petit à petit les esprits s’échauffent, les interventions se multiplient. Les réponses mélangent souvent langue de bois, un discours pédago démago, ça joue sur les mots. Refus de dire que l’on va fonctionner à moyen réduit, j’ai pourtant mentionné que certains IPR l’ont admis. Une espèce d’enthousiasme absolument pas communicatif des IPR : nous allons pouvoir faire des choix pédagogiques absolument nouveaux grâce aux 2h45 et aux nouvelles dispositions. Genre conserver le latin ou faire de la co-animation...
Question sur les manuels : par cycle ou par niveau. Réponse : les manuels c’est une affaire de business, vous ne devez pas perdre de vue le programme. Point barre. Merci pour la réponse caricaturale et l’avis personnel.
Inquiétude d’un collègue de breton : il a 10 ou 11 heures d’option breton et comprend qu’il risque d’en perdre au moins la moitié. Beaucoup d’inquiétude quant à la pérennisation de nombreux enseignements. Pas de problème, on peut tout faire en EPI... (il faudra juste faire des choix). Toujours pas compris ce qu’est l’AP. Des incohérences : Grâce aux cycles on peut avancer plus lentement sur certains chapitres, donc un chapitre peut être vu une autre année... mais il faut quand même avoir fait le programme à la fin du cycle : comment rattraper le temps perdu ?
Je renonce à poser quelques questions que j’avais encore sous le coude, à quoi bon ?
Etc... etc...
Je suis parti (après 17h tout de même) quand un collègue a mentionné le fait qu’un syndicat d’IPR pointait un certain nombre de problèmes et un manque de temps. Réponse : Nous, nous sommes loyaux et ne donnerons pas notre avis personnel (=je suis fonctionnaire, donc j’obéis et je ferme ma gueule... faites pareil.) Horreur et damnation !!!
Bilan : Je sors de là lessivé, profondément démoralisé et démotivé. En l’état actuel des choses ce sera mode veilleuse et service minimal pour l’an prochain. Hors de question de se tuer au travail. Par contre ça me donne envie d’expérimenter des trucs, de me faire plaisir (vous avez dit programme ?!) en attendant les inévitables remaniements et ajustements. C’est ça ou la dépression.
Le collègue auteur du CR précédent joint un article sur une réforme similaire au Québec il y a quelques années qu’il regrette ne pas avoir lu avant cette J1

CR d’une J1 du Morbihan par un collègue syndiqué

Tout le monde était présent avec en plus 3 CE sur les 4 collèges concernés et les 3 formateurs ( 2 IPR et 1 collègue d’histoire).

Le préambule :

 le contexte qui rend nécessaire la réforme ( augmentation inégalités avec des CSP défavorisées qui réussissent moins bien, le décrochage scolaire, le manque d’autonomie des élèves, le mieux vivre ensemble nécessaire). Même dans notre académie de la réussite il y a quand même 5 fois + de retard en 6e pour les CSP défavorisées, 5% des plus faibles en -ième réussisent en 3e ... Et la réforme va nous offrir les moyens de faire réussir les élèves !
Après ce court préambule ou j’ai été le seul à poser 3 questions : me faire confirmer la perte d’heures d’enseignement au profit de l’AP et des EPI ; la différence entre EPI et IDD ? l’étude sur laquelle on pouvait s’appuyer pour expliquer pourquoi les EPI étaient mieux que le disciplinaire ? On ne m’a pas vraiment répondu sur la dernière question par contre EPI =IDD mais cette fois ci c’est accolé aux programmes disciplinaires ( une collègue a quand même fait remarquer que c’est ce que l’on faisait aussi dans les IDD).
Ensuite a commencé le travail de groupe ! On a mélangé les collèges bien sur.
Dans un 1er temps il fallait réfléchir à ce que l’on attendait d’un élève en fin de 3e avec 3 choix au final à exprimer en priorité pour chaque groupe : un élève qui sait ...un élève qui est... et un élève qui peut...Et à la fin, quelle surprise, on est arrivé en gros à exprimer ce qui est visé par le socle ! Du coup on savait où aller et ça tombe bien on était dans la ligne.
Comme ça a marché nous avons donc eu un 2e travail en groupe avec les mêmes sur ce que l’AP et les EPI allaient changer pour l’élève et pour les profs.
Bilan des groupes certainement décevant car ils n’ont pas beaucoup insisté sur les résultats :

  • - Pour les élèves il y avait : complémentarité entre les différentes matières, horaires constants, mise en valeur de réalisations pratiques, liens entre les disciplines, dédramatisation de l’évaluation (je crois que l’on avait oublié le mot autonomie !!).
  • - pour les profs il y avait +++++ de travail et temps de concertation, EDT pas constants, mieux connaitre le contenu des autres matières, temps de travail en équipe, harmonisation des pratiques, le problème des TZR, contractuels et stagiaires qui vont débarquer à la rentrée. A noter quand même qu’ils ont refusé d’inscrire la baisse d’heures disciplinaires pour les élèves et qu’ils ont bien voulu le mettre chez les profs mais que pour certaines disciplines ! Là aussi on a oublié de parler de l’autonomie pour l’établissement ! Bilan des IDD : ça marchait bien qu’on me répond et encore dans plein d’établissement !
    Un extrait de Stanislas ( je ne sais plus qui ) sur le fonctionnement cérébral pour les apprentissages avant le repas !

    Retour l’après midi et re-travail en groupe : AP ou EPI en dessert. Partage inéquitable entre profs donc les animateurs interviennent pour équilibrer. Je reste pour les EPI.
    Une petite animation québécoise sur l’intérêt de l’approche par compétences dans laquelle viennent se glisser les connaissances avant d’avoir un aperçu du cadre institutionnel des EPI. Je repose ma question sur l’intérêt des EPI et là on me renvoie vers un dossier figurant dans le café pédagogique. Je m’interroge sur la cohérence vantée du cycle 4 avec l’introduction de la réforme sur tous les niveaux en même temps qui les place en difficulté mais qu’ils justifient quand même par le fait qu’il fallait que tous les profs s’y mettent !
    Bourde ou pas de l’IPR qui parle alors de la dotation des 2h45 en parlant en même temps d’effectifs retenus de 25 en REP et 30 pour les non REP ! Je tilte et demande donc si c’est sur cette base que l’on va donner les 2h45 . Réponse de mon CE : non ! c’est une dotation à la structure et cela peut faire jusqu’à une dizaine d’heures en plus dans son collège ...
    Ils lancent les groupes disciplinaires d’abord inter collèges en disant qu’il y a des débuts d’EPI proposés par la collègue d’histoire de … et que l’on peut s’en emparer pour finir. J’interviens pour dire que j’ai du mal à pouvoir faire quelque chose car je ne connais pas encore les nouveaux programmes sachant qu’en plus ils sont par cycle et non par année. Mon CE intervient pour dire que je ne suis pas honnête car il nous les a envoyés. Je lui réponds aussitôt que ce n’est pas parce que je les ai que je les ai lus et que je suis encore dans mon année et pas dans celle de l’an prochain. Ambiance !
    Résultat je me retrouve dans le groupe sciences et nous avons rendu feuille blanche ...comme dans beaucoup d’autres groupes je vous rassure ! Regroupement par collège ensuite qui confirme que l’inspiration n’a pas été terrible ailleurs et de nouveau nous rendons feuille blanche.
    Synthèse finale avec le retour des APistes en 2 minutes : merci d’être venu vous pourrez poursuivre votre réflexion lors de la journée J2 !

Contributions reçues entre le 6 janvier et le 13 janvier

Réunion Formation / Formatage Finistère

Tout d’abord, les 2 formateurs venaient du lycée, un IPR d’Economie un professeur de lycée et ne connaissaient pas le collège !!!

  • Ils ne voulaient pas du tout évoquer le problème des moyens et répondaient qu’ils étaient là pour la partie pédagogique qu’ils maîtrisaient très mal voire pas du tout.
  • Du fait qu’il y a eu plusieurs contestations, l’IPR nous a indiqué que ce n’était pas le lieu !
  • La réunion n’avait aucune consistance ! Quand des collègues jouaient le jeu et proposaient des idées d’EPI ou d’AP, l’IPR trouvait cela très intéressant...

Réunion formation-formatage Finistère

[...]Dès le départ j’ai compris que rien n’avait été préparé, que les animateurs ne savaient rien sur rien, qu’on leur avait seulement donné de grands thèmes.
En introduction, une IPR (la seule IPR présente) nous a dit que la cause de la réforme était qu’il fallait changer les choses car le collège unique datait... de 1975... Ensuite elle a demandé : la réforme en Bretagne, est-ce bien utile ? En mentionnant que la Bretagne avait les meilleurs résultats scolaires de France...
Comprenant la médiocrité du stage (des collègues de mon collège qui avaient subi ce stage mardi m’avaient prévenu) j’avais pris du travail et me suis mis à travailler. Je me suis arrêté lorsque les collègues sont intervenus. Beaucoup étaient furieux pour deux raisons principales : les profs du privé n’étaient pas présents (il parait qu’ils n’auront pas à appliquer comme le public cette réforme) et surtout cette réforme va amener des problèmes de postes - une baisse très importante du nombre d’heures de cours - ce qui s’ajoute à un autre problème : dans [notre secteur] presque tous les collèges perdent des classes... au profit du privé.
Certains collègues (de mon établissement comme d’autres) n’étaient pas contents car ils avaient été convoqués sur leur journée de liberté.
Ensuite nous avons été répartis dans des salles afin de travailler.
Le matin, on a eu le droit à la même question qui nous fut posée lors du stage sur la laicité : l’école forme bien les élèves si... Montrant par cette question que l’Administration doute de l’efficacité de l’école et donc du bon travail des profs...
Et l’après-midi, on a eu le droit de travailler sur les AP et les EPI.... Dans ma salle, nous étions surveillés (et c’est le mot exact « surveiller ») par 4 personnes : l’animatrice, un collègue faisant fonction d’inspecteur, un principal et une principale adjointe.
[...]
En réunion plénière, une collègue a pris la parole et d’une voix forte et claire a dit que vu son âge, elle ne craignait pas les représailles et qu’avant d’arriver, elle pensait que les critiques relevaient d’un certain fantasme et qu’à la fin du stage elle comprenait maintenant que ces critiques étaient fondées. L’IPR présent a dit qu’il avait trouvé ce stage « constructif ».
Je n’ai pas rencontré un seul prof content de ce stage. Dès la fin, 1/2 heure avant l’heure prévue, les profs se sont dépêchés de partir. Pour ma part, j’étais sonné, écoeuré, crevé, à tel point que j’ai manqué d’avoir un accident de voiture. Et nous avons appris que ces stages étaient financés sur le budget de la formation continue.
Il est clair que les animateurs étaient très mal préparés. Il est clair aussi que l’objectif majeur était de faire en sorte qu’il y ait le moins de vagues possibles, que les prof se taisent et obéissent. Il est clair qu’il a été décidé que cette réforme passera en force.
[…]

Côtes d’Armor

Face à une cinquantaine de collègues réunis, un IA-IPR, une inspectrice du premier degré, une collègue d’HG très bien formatée et très estimée semble-t-il, et la principale du collège hôte.
Une journée lamentable, une formation bidon, mais bien menée par un IPR très tactique et diplomate.
Le matin un powerpoint tout pourri et bien long qui réexplique tout depuis le début.
Puis séance de questions mais, soi-disant afin d’éviter les redites et de donner les meilleures réponses possibles, nous sommes répartis en 6 groupes pour formuler nos interrogations par écrit, 3 ou 4 par groupe, réponses leur seront données en fin de journée. Dans le même temps travail pipeau : produire une affiche expliquant ce qu’est pour nous un élève qui a réussi sa scolarité au collège ! Si ça n’est pas se foutre de nous...
L’après-midi : Retour en groupes pour trois ateliers successifs :

  • EPI : lecture de documents, un exemple d’EPI maths-espagnol et les textes législatifs définissant l’EPI. Un tableau à remplir.
  • AP : lecture de documents sur l’AP. Un tableau récapitulatif à remplir là aussi.
  • Vidéos navrantes de propagande sur EPI et AP censées provoquer des échanges fructueux entre collègues. Genre adieu aux cours chiants, vive les nouveaux dispositifs qui sauront passionner tous les élèves. L’IPR s’est excusé ensuite pour le manque de pertinence du choix des vidéos !
    Fin de journée, réponses aux questions transmises et échanges.
    J’ai dû partir avant que toutes les questions aient été traitées pour me rendre à la rencontre parents-profs 5e dans mon établissement, et ne sais donc pas si elles l’ont toutes été, mais en partant à 16h55 celles de mon groupes n’avaient pas encore été abordées.
    Bilan :
    Un grand scepticisme dans nos rangs, des questions pertinentes et des collègues n’hésitant pas à mettre le doigt là où ça fait mal en insistant un peu, mais pas d’opposition frontale en raison de la finesse de l’inspecteur qui, marchant sur des œufs, a su désamorcer chaque crispation en nous donnant raison ou en éludant et en bottant en touche, renvoyant certaines interrogations à J2.
    Concernant les langues régionales, il a laissé entendre que la moitié des heures d’option seraient à la charge du rectorat.

un autre compte-rendu de la même réunion

Matinée :

  • L’IPR commence par se présenter, présenter ses acolytes et expliquer le déroulement de la journée. Il explique et justifie le pourquoi de telles journées de formation en insistant bien sur le fait qu’il est inédit que tous les enseignants soient formés sur 5 jours !
  • Question d’une collègue sur « comment les regroupements d’établissements et de collègues ont-ils été décidés ? » - Réponse de l’IPR : il répond sans répondre pour ne surtout pas dire que l’on a privilégié les jours où les collègues avaient le moins d’heures de cours voire pas de cours du tout. De plus, il me semble que tout est fait, pour dissocier au maximum les groupes de manière à ne pas laisser se fédérer quelque contestation.
  • Suivi de la projection d’un diaporama commenté par un discours lénifiant portant sur les justifications institutionnelles de cette réforme.
  • Je l’interrompt à 2 reprises pour les questions suivantes :
  • autonomie : de quelle autonomie parlez-vous ? De l’autonomie des établissements, de celle des chefs d’établissement, de celle des élèves ? Réponse : merci d’avoir posé cette question, de celle des élèves bien entendu !
  • Compétences : je lui dit être choquée de ne lire dans son diaporama que le terme de compétence et à aucune reprise les termes de savoirs ou de connaissances, alors que pourtant notre mission est de faire que les élèves acquièrent des connaissances et des savoirs. Réponse : à nouveau merci, compétences = savoirs et connaissances + capacité à les mobiliser. Comme si on ne le savait pas, on se demande pourquoi et comment on est enseignant ???
  • des collègues interviennent sur les temps de concertation pour les enseignants absents de cette réforme. Réponse : c’est dans l’établissement que ça se passe et c’est de la responsabilité du chef d’établissement que de dégager du temps s’il le peut, s’il le veut, pour que les collègues réfléchissent et montent des EPI. Quelqu’un lui fait remarquer « qu’il ne s’agit pas de monter un projet mais de mettre en œuvre une réforme sur 4 ans »
  • Quelques perles proférées par l’IPR durant ce quasi-monologue :
    • « le ministère n’a pas la science infuse »
    • « Dites-nous ce dont vous avez besoin, on vous apprendra à vous en passer »
  • Puis sur 1 heure, de 11h à 12h, nous sommes autoritairement répartis en groupes, dispersés dans des salles et « mis au travail » avec les 2 consignes :
  1. lister 3 questions maxi que vous avez à poser sur la réforme
  2. réfléchir et répondre sur une affiche à « qu’est-ce qu’un élève de 3e qui a réussi son collège ? »
  • On ne sait pas quelle est la réaction des autres groupes. Il est donc difficile d’avoir une réaction collective. Dans mon groupe, nous décidons de ne pas respecter le quota de questions et d’en poser autant qu’il nous en vient à l’esprit. Nous répondons à la question « foutage de gueule » par une réponse du même acabit : affiche avec smiley élève réussissant donc souriant et nous reprenons les perles de l’IPR que nous appliquons à l’élève : un élève qui réussit c’est
    • un élève qui n’a pas la science infuse
    • un élève qu’on contraint à s’emparer de ses espaces de liberté
    • un élève qui a appris à se passer de ce dont il a le + besoin

Après-midi :

  • l’après-midi commence par le cr des ateliers de fin de matinée. Personne ne veut jouer le rôle de porte-parole. La formatrice est donc contrainte d’afficher les différents panneaux au tableau et de les commenter elle-même. No comments sur le notre !
  • Puis à nouveau, travail en groupe et en ateliers tournant, avec synthèse en fin de journée. 3 thèmes d’ateliers :
  • EPI et AP à partir d’extraits vidéos journalistiques
  • même chose à partir des textes institutionnels
  • et des réponses apportées lors de formations antérieures
  • Nous sommes munis d’une grille de questions et nous devons trouver les réponses dans les différents documents
  • dispositif mal pensé (si on faisait comme cela dans nos cours !) puisque nous sommes 2 groupes dans la salle multimédia, à regarder une vidéo différente, par 6 sur un ordinateur. Nous proposons de réunir les 2 groupes et de projeter les 2 vidéos à l’aide du vidéo projecteur.
  • La 1re vidéo sur l’interdisciplinarité est un vague blabla de journaliste sans arguments, vantant les vertus pédagogiques du travail en co-animation = c’est ce qu’on voit en réalité, et pas vraiment d’argumentaire ou de démonstration positive et réfléchie d’un dispositif interdisciplinaire. D’ailleurs, réflexion d’un élève interrogé sur ce qu’il y a de bien dans de telles séances = on peut se déplacer à sa guise
  • la 2e vidéo sur l’AP débute par une dénonciation des « mauvaises pratiques pédagogiques » ou cours à l’ancienne, où on voit une prof qui écrit au tableau. D’emblée, tous les collègues présents réagissent et sont outrés !
  • Nous changeons de salle, puis nous attendons ensuite qu’on nous apporte les documents suivants, puis les consignes, puis qu’on revienne nous dire qu’il faut encore attendre parce que tout le monde n’a pas terminé. Il est 15h, je pars.

Ille-et-Vilaine

Formateurs : Une IA IPR , une enseignante et formatrice ESPE
Mme l’inspectrice commence par nous dire que ce n’est pas une journée de formation mais une journée d’information et surtout de débat, de réflexion et de discussion entre « nous » (le « nous » ne l’incluant pas forcément, surtout l’après-midi).
Son but est un « construire ensemble » et que nous repartions en fin de journée avec des activités et des échanges de pratiques (la réforme n’étant pas encore en place, de quelles pratiques s’agit-il ?).
Mme l’inspectrice souhaite commencer par une courte présentation de la réforme puis poursuivre la matinée sur des questions.
Elle a commencé par un bref constat : le collège va mal :

  • fin CM2 : 12 % des élèves ont des problèmes en français et 9 % en mathématiques
  • fin 3e : 25 % des élèves ont des problèmes en français et 13 % en mathématiques

Le point suivant fut (très) long : il était sur l’historique et l’évolution de l’école, de l’après-guerre à nos jours, avec les différentes réformes et l’explication de pourquoi elles n’ont pas fonctionné.
Ensuite il y a eu l’énoncé des trois grands principes de la réforme :

  • réduction des inégalités
  • collège unique (école inclusive)
  • éducabilité de tous les élèves

Mme l’inspectrice a quand même ajouté que, si tout le monde est éducable, ce n’est pas forcément au même moment ni au même niveau. (mais on met quand même tous les élèves au même endroit, au même moment ?) Elle a aussi dit (peut-être à un autre moment) qu’une hétérogénéité relative est bénéfique, mais pas une trop grande hétérogénéité.
Puis Mme l’inspectrice nous a projeté un exemple d’emploi du temps : version « classique » puis version « colorée EPI et AP ».
Il s’agit des pages 14, 15 et 16 du document suivant :
http://monvr.pf/wp-content/uploads/...
Il a été fait remarquer que certains thèmes d’EPI ne semblent traités que par une seule matière…
Mme l’inspectrice nous a dit qu’il était important de donner le même nombre d’heure, la même chose à tous.
Elle a pris pour exemple qu’il n’était pas juste que les latinistes aient droits à plus d’heures d’enseignement que les autres, et qu’en plus ils aient droit à un voyage et que comme c’était une classe sage on les emmène au théâtre et comme ça fonctionnait bien ils avaient des sorties…
(Le latin est pourtant une matière que n’importe quel élève peut faire ? Les latinistes sont généralement répartis sur plusieurs classe, les sorties ne touchent-elles pas tout le monde ?)
(Pourquoi supprimer ce qui tire les élèves vers le haut ? Pourquoi la réforme veut-elle combattre le capital culturel des meilleurs au lieu de le proposer à ceux qui en sont dépourvus ?)
A 10h45 Mme l’inspectrice a fait une interruption de séance.
Elle s’est dirigée vers un enseignant qui semblait ostensiblement ne pas suivre la formation.
Elle lui a parlé sur un ton très fort en lui disant qu’on est fonctionnaire et qu’on doit suivre et écouter cette formation à laquelle le recteur nous a ordonné d’aller !
(pour rappel : Mme l’inspectrice avait commencé la journée en disant que pour elle ce n’était pas une journée de formation… (voir le premier paragraphe de ce document))
Elle a ensuite pris la liste d’émargement pour retrouver le nom de ce collègue et l’indiquer au recteur !
Elle lui a conseillé d’aller suivre un stage d’EMC !
(il y a aussi eu un coup bas sur le fait qu’en EPS il n’y avait pas de copie à corriger…)
Un autre collègue a voulu prendre la défense du premier collègue en expliquant qu’on était présent, qu’on écoutait, mais qu’on pouvait ne pas être d’accord avec la réforme.
Cela a semblé déplaire à Mme l’inspectrice qui a repris la parole en nous « sermonnant ».
C’est à ce moment là que le téléphone de Mme l’inspectrice s’est mis à sonner !
Elle a redonné la parole au second collègue qui a dit trouver l’attitude de Mme l’inspectrice infantilisante et menaçante… mais Mme l’inspectrice ne l’a pas laissé finir et lui a coupé la parole en « jouant » à « celui qui parle le plus fort » !
Le calme est ensuite revenu.
Mme l’inspectrice nous a alors parlé de l’AP en nous disant que c’était une différenciation pédagogique et non pas du soutien.
Elle a rajouté qu’avec la réforme on essaie de faire mieux, mais peut-être que cela ne va pas fonctionner…

Il y a eu quelques autres questions / réponses.
Mais dès que, dans une question, on citait un exemple concret d’une discipline, Mme l’inspectrice nous disait qu’elle ne pouvait pas répondre et qu’il fallait qu’on s’adresse à l’inspecteur de notre matière.
(Pourtant l’exemple disciplinaire n’était là que pour illustrer un propos et pouvait se décliner sur n’importe quelle autre matière : un spécialiste de la matière n’était pas nécessaire… alors pourquoi botter en touche ?)
Mme l’inspectrice nous a aussi dit à un moment qu’on quittait le monde de l’apprentissage des connaissances par cœur pour celui des compétences.
(Effectivement c’est ce qui semble ressortir de la réforme et des programmes de lettres et de langues… mais pas des programmes de mathématiques et de sciences… (paradoxe ?))
Une collègue d’espagnol a posé une question sur les deux années de transition (pour les futurs 4e et 3e). Ces élèves n’auront que 2h30 de LV2 sans pour autant avoir commencé en 5e et donc ils n’auront que 5h ou 5h30 de LV2 au lieu des 6h actuelles et des 7h30 futures.
Il a été répondu que c’était effectivement un souci mais qu’on n’y pouvait pas grand-chose et qu’au mieux on pouvait demander à dédoubler la classe sur une heure (ce qui ne rajouterait pas de temps à l’élève mais ferait des effectifs réduit pendant une heure… moindre mal)
Un peu plus tard une autre question de fond sur les moyens a été posée. Malheureusement la collègue a eu le malheur, pour conclure sa question, de citer la phrase inscrite sur les grilles du « bingo de la réforme » : « On a les EPI mais pas le BLE ».
Mme l’inspectrice s’est à nouveau emportée et, au lieu de répondre à la question de fond qui était intéressante et légitime, elle a préférer ignorer en arguant qu’il était lamentable que nous jouions au bingo !
La deuxième formatrice (qui intervenait pour la deuxième fois (la première étant pour trouver le nom du collègue qui ne suivait pas…) nous a dit que des documents d’accompagnement du programme étaient en cours d’écriture (mais ils ne devraient sortir qu’en mai ou juin !)
Mme l’inspectrice a aussi dit, lors d’un propos sur les EPI, qu’il lui semblait important que les équipes aient du temps de concertation avant, pendant et après les EPI. (mais ce temps ne semble pas prévu dans la réforme).
Sur le même thème (du temps), Mme l’inspectrice a dit à un groupe l’après-midi :« Il n’y a pas de temps de concertation pour une réforme basée sur la concertation ! » (merci pour cette lucidité et franchise). Elle a ajouté que ce n’était que son avis personnel, pas le discours institutionnel.
Pour finir la matinée il y a eu une autre question sur les moyens, notamment sur la co-animation lors des EPI. Il a été répondu que cela avait un coup horaire à prendre sur les 2h45 de marge et qu’il serait probablement préférable de ne pas demander une co-animation à l’année mais seulement sur quelques moments clés.
Mme l’inspectrice a conclu la matinée avec cette phrase :
« Si tout le monde veut appliquer la réforme, on ne s’en sort plus ! »
(magnifique !)

L’après-midi s’est déroulé en deux temps : formation de quatre groupes. Puis conclusion en plénière.

Mme l’inspectrice et Mme la deuxième formatrice sont passées rapidement dans chaque groupe pour nous demander de réfléchir sur la réforme et plus particulièrement de réfléchir concrètement aux EPI et à l’AP.
Dans le groupe où j’étais, nous avons commencé à poser quelques questions supplémentaires à Mme l’inspectrice. Elle est donc restée un peu plus longtemps pour nous répondre et continuer les échanges.
Il a été fait remarquer que certains avaient déjà commencé à réfléchir aux EPI mais que dans l’état actuel des informations, il était difficile d’aller plus en avant dans la réflexion.
Au bout d’environ une heure, une heure et demie, Mme l’inspectrice a décidé de partir (pour elle ou bien tout simplement pour nous laisser du temps entre nous pour discuter et préparer des projets d’EPI et d’AP).
La discussion avec elle, bien que parfois un peu difficile, fut plutôt intéressante. Par contre c’est la façon dont elle y a mis un terme qui est un peu choquante : depuis une demi-heure elle avait laissé comprendre qu’elle souhaitait nous laisser… et du coup elle est partie soudainement, nous souhaitant une bonne suite de réunion, mais en laissant une collègue qui lui parlait en plein milieu de sa phrase !!!
La sortie, bien que physiquement douce, fut psychologiquement brutale et nous laissa tous ébahis et sans voix…
Une fois remis, nous avons continué à discuter mais n’avons rien pu produire, hormis un compte-rendu de nos échanges.
Retour en plénière pour la dernière heure.
La plénière a permis à deux personnes de poser des questions complémentaires… mais pas forcément avec des réponses…
Mme l’inspectrice nous a dit qu’il y avait trois types de questions avec trois ressources pour les réponses :

  • questions institutionnelles : réponses dans les textes
  • questions pédagogiques : réponses par l’inspecteur disciplinaire
  • questions organisationnelles : réponse par le chef d’établissement

La journée s’est terminée un peu avant 17h.
(Personnellement je n’ai absolument rien appris de nouveau… mais est-ce peut-être parce que je m’étais bien renseigné en amont ou que notre collège avait déjà bien avancé le travail ?)


18 Décembre 2015 : motivation du refus de participer une réunion formation dans le Finistère

Participation à la journée J1 de formation à la réforme dans un des Bassins du 29 : le 18 décembre, 50 % des professeurs ont décidé d’aller à la formation pour poser des questions fondamentales.
Le tiers des profs a décidé de ne pas aller à la formation et de transmettre le courrier ci-dessous à leur principale.

Objet : refus d’assister à la formation de janvier 2016

La réforme du collège telle qu’elle est proposée pour la rentrée 2016 à tous les niveaux du collège, est une menace à nos yeux.
Nous avons à cœur de travailler chaque jour pour permettre à tous les élèves d’acquérir les mêmes savoirs de base et ainsi d’assurer la réussite de la scolarité de chacun d’entre eux au collège puis au lycée.
Pour permettre cette réussite de tous les élèves, il faudrait :

  • moins d’élèves par classe
  • la possibilité de travailler en petits groupes dans toutes les disciplines
  • des programmes arrêtés à chaque niveau de classe
  • une formation continue de haut niveau pour les professeurs et tous les encadrants
  • du temps consacré à la concertation entre professeurs afin de favoriser le travail interdisciplinaire
  • des équipes pluri-professionnelles complètes et stables au minimum pour une année scolaire entière, associant des assistantes sociales, des infirmières, des conseillers d’orientation psychologues pour traiter les problèmes de nos adolescents
  • des équipes de vie scolaire complètes et renforcées afin d’assurer un véritable apprentissage de la vie en collectivité.

En résumé accéder à un service de haute qualité dans le cadre d’une réelle mixité sociale. Or la réforme dont il sera question lors de la formation de janvier ne nous propose absolument rien de tel.
En effet, en permettant la modulation des horaires nationaux qui jusqu’alors garantissaient à tous les élèves le même nombre d’heures pour appliquer les programmes, cette réforme introduit une marge d’autonomie à chaque établissement ; elle permettra ainsi de décider localement des contenus et des horaires d’enseignements : un collégien pourra se voir dispenser une heure de plus de mathématiques en 5e et une heure de moins en français. S’il déménage : comment pourrait-il se remettre à flot à l’arrivée dans un autre collège qui aura fait des choix différents ?
Les enseignements pratiques interdisciplinaires et l’accompagnement personnalisé seront pris principalement sur les temps d’enseignement disciplinaire, déjà à la rentrée cette année il a fallu exiger un troisième professeur en sixième sinon l’accompagnement personnalisé ne pouvait pas être encadré comme il convient. Il y aurait plus de temps en groupes à effectifs réduits mais on supprime l’obligation de tels groupes en sixième en sciences ! Par ailleurs l’enseignement complémentaire de latin perd 3 heures hebdomadaires et rend obligatoire la mise en place d’un EPI LCA qui rognera sur les heures de français. Au total l’équivalent d’un trimestre de présence en classe aura disparu sur les 4 années du collège. Ce sont des suppressions d’heures qui seront préjudiciables à tous les jeunes et particulièrement aux élèves rencontrant des difficultés dans les apprentissages.
Le Ministère a donc fait le choix de dispenser moins d’heures d’enseignement, il instaure des horaires et des enseignements différents selon les collèges, il réduit les moyens humains : comment prétendre à une individualisation du parcours éducatif dans ces conditions ?
Cette réforme nous apparaît néfaste et profondément injuste pour nos élèves. Nous la refusons.
Au mois de mai puis au mois de juin, en septembre et en octobre 2015 plusieurs d’entre nous avons suivi le mot d’ordre de la profession et nous sommes mobilisés pour nous opposer à cette réforme, le ministère n’a pas réagi et envisage sereinement de mettre en place la totalité de ces changements lors d’une seule rentrée ! Nous redoutons cette mise en œuvre car elle est matériellement irréaliste et parce que nous avons d’autres ambitions pour les enfants et la France de demain.
Nous n’assisterons pas à la formation de janvier et seront donc, fidèlement à notre emploi du temps habituel, présentes auprès de nos élèves au collège.
Nous nous tenons à votre disposition, Madame la Principale, pour débattre de ces préoccupations.

Les commentaires de collègues ayant participé :
1. Une première heure où l’inspecteur a enchaîné des banalités sur la philosophie de l’enseignement puis on nous confie à deux profs volontaires pour nous faire réaliser des affiches sur ce qu’on pense de l’AP : SIDÉRANT !
La réforme, ce sera en J2... en J3 ? Ou ?

2. Première journée affligeante... nous avons été formés à faire des affiches de synthèse sur l’AP et les EPI sans avoir de nouvelles informations.
Concernant l’AP. L’ensemble des disciplines est concerné. 3H pour les 6e. 1 à 2 h pour les autres niveaux. Groupes de besoins possibles ou classes. Objectifs : pédagogies variées.
Concernant les EPI : à partir de la 5e, 8 domaines, en aborder 6 au moins sur 8 thématiques pendant les 3 années.. L’ensemble des enseignants est concerné. Objectifs : la transdisciplinarité, le transfert de compétences.
Rappel : les heures d’AP et d’EPI sont incluses dans nos services. Elles ne sont pas en plus. Elles ne peuvent plus combler les sous-services comme cela était fait avant.
Questions qui en ressortent : qui va faire l’AP ? Nous n’avons pas d’obligations à accepter l’AP à la place de nos enseignements spécifiques ?
Ce qui pourrait se faire : dédoubler systématiquement les classes qui font AP et/ou EPI pour gagner des heures professeurs .
EPI : définir 3 EPI par niveaux de classes. Faire une répartition par discipline et pas classe pour occuper les 8 thématiques. Se les répartir.
Remarque : nous abordons beaucoup de thématiques actuellement. Il suffit que l’on remplisse les cases.

3. Cosnternante cette journée !
Je confirme ce flou dans lequel on nous noie ! Un coup on nous dit que c’est novateur, le coup suivant vous ne changez pas grand chose à vos pratiques puisque vous êtes libres de décider au sein des établissements...
Le point positif (à mon sens) ce sont les cycles, notamment le cycle 3 sur lequel on est passé très vite surtout quand on a posé des questions sur comment rendre possible une véritable coordination entre école primaire et collège sur des territoires un peu éclatés comme le nôtre (concrètement : coordination des programmes, travail sur les attendus de fin de cycle, temps de rencontre, les conseil école-collège à développer mais comment ? Sur quel temps ?)
Difficile d’avoir des réponses claires et concrètes... (j’ai agacé l’IPR présent avec mon « concrètement » alors qu’il parlait philosophie de la réforme, ce à quoi j’ai répondu que j’avais saisi mais que peut-être pour avancer il y avait des verrous...)
Pas plus d’infos que celles citées plus haut. Une confirmation : l’allemand sera bien proposé en LV2 dès la 5e et en cycle 3, l’allemand pourra être proposé. Les petits établissements auront une dotation supplémentaire pour pouvoir mettre en place les enseignements complémentaires (AP et EPI). La « concurrence » (mot employé par un de nos interlocuteurs) entre le latin et le breton est réduite puisque le breton aurait 50 % des heures données par le rectorat et que 8h de latin est peut-être un peu excessif ! C’est le CP qui décide de maintenir ou non le latin.
Pour les programmes : s’appuyer sur les compétences attendues en fin de cycle pour mettre en place ensuite par niveau les progressions attendues (le mot « savoir » est assez peu utilisé ont fait remarquer des collègues).
Concernant l’AP : à mon sens, rien de nouveau sur le fond (ce qui est mis en place ici s’apparente à ce qui est demandé dans la réforme).
Le top de la matinée quand-même est que « les jeunes profs diront plus tard qu’ils y étaient dans cette nouvelle réforme ! ». Les plus anciens apprécieront ce mot d’un IPR.
Autre perle du même : « je résume : avant on bricolait, là on institutionnalise, on permet de rendre visible ce qui est bien, on réfléchit ensemble pour proposer des choses qui fonctionnent, on mutualise lors de ces échanges ! » Ah bon ?

15 Décembre 2015 : compte rendu d’une autre réunion-formatage dans les Côtes d’Armor

un petit retour de la première journée de formation concernant la réforme du collège 2016. Lors de cette journée, nous avons d’abord été accueillis puis l’on nous a rapidement demandé de nous mettre en groupe afin de travailler et de répondre aux questions suivantes :

  • quelle est la signification pédagogique des EPI ?
  • quelle est la signification pédagogique de l’AP ?

Un padlet a été mis à notre disposition afin que nous puissions poser toutes nos questions ou faire des remarques. Finalement, il s’avère que les groupes n’ont pas réellement travaillé dans le sens des 2 inspecteurs présents mais se sont contentés de poser les questions qui nous intéressaient par rapport à la réforme et à sa mise en place. Vous trouverez en pièce jointe le padlet contenant toutes les questions qui ont été posées lors de cette première journée de formation.
Cette activité a été menée depuis la matinée et jusqu’à 15h30 l’après-midi. Ensuite, une mise en commun était prévue et finalement, c’est à ce moment là que les inspecteurs ont tenté de répondre aux diverses questions posées. Pour certaines, ils nous ont renvoyés aux journées de formation disciplinaires.

Le climat était assez calme même si l’on présentait que l’inspecteur de maths était un peu sur la défensive, reprenait le micro afin d’imposer ses propos...par rapport aux remarques un peu embarrassantes de certains collègues.

Cependant, nous avons tout de même entendu que les TZR seraient "à fond dans la réforme car ils feraient bcp d’epi et qu’ils seront de vrais caméléons afin de pouvoir s’adapter à toutes les mises en place et les progressions décidées à l’interne dans les établissements". Et lorsque l’on soulignait la difficulté supplémentaire qui s’ajoutait à leur exercice du métier, déjà bien compliqué, ils nous ont répondu que cela était inhérent au statut de TZR (comme si l’on choisissait de l’être dans certaines disciplines !!!).

Par ailleurs, lorsque nous avons soulevé le problème que l’organisation interne des EPI posait pour les élèves qui changent d’établissements en cours d’année, l’on nous a répondu que c’était déjà le cas actuellement ! L’on nous a aussi rabâché que l’interdisciplinaire entendait donner du sens aux apprentissages pour les élèves en difficulté alors que nous savons bien que cela risque au contraire de creuser les écarts entre élèves encore !

En réponse aux autres questions posées, voici ce qui nous a été dit :

  • qu’il était possible de concentrer des heures d’epi sur une meme semaine pour ne pas en faire les semaine suivantes même si cela semblait compliqué à mettre en place.
  • que les représentants légaux des élèves pouvaient choisir les epi en amont lors des ca
  • pour les bilangues commencées en primaire, il y avait une autorisation de continuité mais en plus des 26h hebdos par élèves.
  • pour les heures de concertation pour la préparation de ces nouveaux enseignements, l’on nous a dit qu’il n’y en aurait pas et que rien n’était prévu dans notre statut pour cela.
  • la dp 3 disparait sauf si on l’intègre à l’epi "monde économique et professionnel"
  • heure de vie de classe maintenue mais intégrée au service professeur
  • si on a fini les epi avant le temps imparti, que fait-on ? du disciplinaire !
  • gallo/breton : avant on les comptait hors dgh or, maintenant, il faut les compter dans les heures volantes !
  • faire de l’interdisciplinarité seul devant une classe, dommage mais réjouissons nous, il y aura une co-animation en intro et en conclusion de l’EPI !!
  • pas de réponse apportée pour l’éval de l’EPI ( par compétences ? ), ni à la question de savoir comment évaluer correctement les besoins différenciés des élèves dans le cadre de l’Ap si, par exemple, nous n’avons pas la classe en cours ou encore de celle de la plus-value des EPI !

L’auteur de ce CR précise qu’il n’est pas exhaustif et s’en excuse...

14 décembre 2015 - compte rendu de la 1re réunion-formatage dans le bassin rennais

Quelques infos de la part des professeurs qui faisaient partie de cette première "fournée" de formations par bassin, par tiers (il y en aura deux autres pour notre collège).

"70 collègues en tout, environ, étaient "conviés" à écouter la bonne parole dans un amphithéâtre. Inévitable "magnifique" diaporama qui n’a plus de secrets pour tous les collègues qui ont déjà pris la peine de s’informer. Questions de l’assistance restées pour la plupart sans réponse (les IPR présents - deux - assistés de collègues improvisés "formateurs" étaient de qualité très inégale), ou bien étaient promises des réponses "en fin d’après-midi".

Répartition des collègues volontairement "mélangés" avec des collègues des autres collèges conviés (en tout 4 collèges étaient concernés). Dans notre collège, 33 professeurs avaient signé la pétition de refus de la formation "initiale"....

Il n’y a pas eu moyen de rester entre collègues du même collège (même en avançant le prétexte qu’on préférerait travailler utilement ensemble POUR NOUS).

Dans les salles prévues pour les "groupes de travail", même pas moyen de s’asseoir où on voulait, les "places" étaient attribuées à l’avance ! RISIBLE !

Démarche très "bateau" qui consistait à se demander ce qu’était un élève en réussite ? quels étaient les besoins des élèves ? (type de questionnement déjà expérimenté lors d’une formation AP sur site l’an dernier, donc rien de nouveau) —> tableau à remplir, puis il fallait répondre à la question : "en quoi la Réforme permet-elle de répondre à ces besoins de l’élève ?". A peine téléphoné ! Apparemment, on se serait cru dans une séance de "rééducation" politique....

La plupart des collègues ont dû s’occuper comme ils pouvaient, étant donné qu’ils ne voulaient pas "rendre" les feuilles complétées.

Par la suite, dans la journée, des photocopies sur les EPI ont quand même été fournies (et il a fallu batailler pour pouvoir les garder, car les "formateurs" voulaient les récupérer au prétexte qu’il ne "fallait pas gâcher", dans le but bien sûr de les resservir aux groupes des journées suivantes).

Les collègues sont choqués par les formulations utilisées et ressassées par les IPR : il sera sans cesse question de l’autonomie locale et de "l’offre pédagogique" des établissements, on est à fond dans la libéralisation du marché de l’éducation ! De plus, aucune réponse aux questions concrètes, tout étant renvoyé à la gestion locale de l’établissement.

Au final, beaucoup de déception devant l’indigence de ce qui est proposé : quelle perte de temps, surtout compte-tenu de la charge ENORME de travail induite par le fonctionnement "usine à gaz" qui prévaudra l’an prochain si rien ne bouge d’ici là !

Très pénible sensation d’être infantilisés en permanence : une inspectrice de français a circulé plusieurs fois dans l’amphi pour observer ce que les collègues faisaient, et au moins 3 ou 4 séances d’émargement au cours de la journée !"

Décembre 2015 : compte rendu d’une 1re réunion formation-formatage dans les côtes d’Armor

(Témoignage d’un collègue non syndiqué)

Reçus en plénière par deux IPR, nous avons eu droit pendant plus d’une
heure au même diaporama qui circule depuis des mois sur internet. On nous explique que cette
réforme est indispensable. Au bout d’une heure de discours pompeux et sans réel intérêt pour notre
travail quotidien, les questions des collègues ont commencé à fuser. C’est à ce moment-là que j’ai
senti que les choses basculaient, pour verser dans quelque chose d’insupportable. Nous avons dû
écouter des propos blessants pour certains collègues comme les TZR : « Si vous êtes TZR, c’est
que vous l’avez voulu » ... « Vous devez faire le même travail que les autres. » ... « Vous êtes
censés être présents du lundi à 8h au vendredi 17h », etc.

Les questions des collègues sur l’organisation pratique à venir sont restées sans véritable réponse :
« certaines questions concernant l’organisation de l’AP et des EPI ne sont pas encore
réglées ! ». Circulez y’a rien à voir !

Nous avons ensuite été réunis en commissions infantilisantes où nous avons dû lire le B.O.
concernant le socle et l’organisation du nouveau collège. Comme si nous ignorions le décret
instituant la réforme du collège.

L’après-midi, nous avons eu droit à deux vidéos d’expérimentation d’EPI dans un
collège de la région parisienne. Nous avons été consternés par ces reportages de
télévision projetés. Les collègues ont vivement réagi mais ont été immédiatement
sermonnés par les IPR. « Les cours magistraux ex-cathedra c’est terminé ! » Mais
des collègues ont fait remarquer que toutes les méthodes devraient pouvoir être
utilisées lorsqu’elles ont des effets bénéfiques sur les apprentissages des élèves !
Des collègues se sont ensuite insurgés face à la disparition de connaissances solides
au profit de connaissances superficielles et/ou mal maîtrisées. Les IPR ont repris les
arguments de la Directrice Générale de l’Enseignement Scolaire : « les élèves
apprennent beaucoup plus de choses en se parlant ! » Les collègues ont été sidérés
devant ce discours suggérant que l’enseignant pouvait bien s’effacer ! Comme ils
réagissaient, ils se sont vus rabrouer et mépriser. La salle est alors devenue très
bruyante car tout le monde criait, tant les IPR que les professeurs...

Le retour en plénière a été difficile car des enseignants choqués par les discours et l’absence de
réponses concrètes étaient très en colère. Les IPR ont tenté de parler plus fort, usant d’arguments
d’autorité. Les collègues se sont finalement retrouvés sur le trottoir devant le collège pour échanger
sur la journée et partager ce qu’ils avaient vécu dans les différentes commissions.

Au début, j’étais dubitatif quant à la réforme qui devait être mise en route en septembre 2016.
Je suis dorénavant contre, résolument contre. Comment l’Éducation nationale peut-elle ainsi
mépriser ses professeurs et développer un climat à ce point anxiogène ? C’est inadmissible.
Les professeurs sont très inquiets et nous sommes tous convaincus que, si rien n’est fait, la
rentrée de septembre va être très difficile, voire impossible à mettre en œuvre.

11 décembre 2015 - Formation formatage : 11 Profs en grève sur ordre du Recteur !

11 collègues du collège Brocéliande de Guer (56) ont reçu le 7 décembre leur convocation pour la 1re journée de formation, soit un tiers de l’équipe (les 2 autres tiers sont convoqués en janvier). Que faire ? Y aller et semer une zizanie qui doit tenir toute la journée ou alors refuser l’ordre donné… C’est ce que nous décidons en HIS. Nous rédigeons un courrier à l’attention de la DASEN et du Recteur pour les informer et préciser que nous prendrons nos classes comme d’habitude. Les emplois du temps modifiés en prévision de notre absence sont remis à la normale. Dans l’après-midi : injonction du Recteur qui nous fait transmettre par notre CE l’interdiction de prendre nos élèves avec perte de 1/30e de salaire ! Autrement dit : nous avons reçu l’ordre de nous mettre en grève… Jamais nous n’obtiendrons de trace écrite, si ce n’est le mail rédigé par le CE…. Nous nous réunissons en urgence et décidons que l’ensemble des collègues du collège débraiera si les convoqués au stage le vendredi 11 décembre ne peuvent pas prendre leurs élèves. Nous avons reçu le soutien des parents, qui, tandis que nous médiatisions l’événement, se chargeaient d’appeler en boucle au rectorat pour s’indigner de l’ordre donné. Réaction de M. Le Recteur auprès des médias : « personne ne les a empêchés de prendre leurs élèves… » et « ce n’est qu’un épiphénomène ». Sans commentaire. On comprend en tout cas mieux pourquoi nous n’avons jamais reçu d’ordre écrit… Les formations se poursuivent en janvier, ne donnons pas raison à notre Recteur. Notre réaction de refus est aussi l’un des leviers que nous avons face à cette réforme et « l’épiphénomène » pourrait bien prendre de l’ampleur ! C’est un autre dialogue social qu’il nous faut… Carton Rouge, M. le recteur !
S1 au collège de Guer.

Reportages :

  • au JT de France3 Bretagne ici (choisir l’édition du 11 décembre),
  • dans OF
  • ou encore le Télégramme ici.

De septembre à décembre 2015

  1. Cartographie des HIS et actions dans les collèges bretons lors du 1er trimestre 2015 - 2016
  1.  
22293556
Collège le Volozen - Quintin

Les enseignants du collège Le Volozen à Quintin (22800) se sont réunis en assemblée générale le 8 octobre 2015.

Ils ont décidé à l’issue d’un vote de ne pas représenter le collège aux cinq journées de formation dans le cadre de la réforme du collège.
Sondage :

  • 25 présents
  • 23 contre
  • 2 abstentions.
collège T. Briant de Tinténiac
aucun enseignant ne s’est porté volontaire pour les formations sur la réforme du collège.
Collège Jean Lurçat à Lanester

Les collègues sont informés et inquiets sur la mise en place de la réforme. Il y a eu plusieurs heures d’information syndicale (entre 20 et 25 collègues présents). La direction de l’établissement semble vouloir suivre les recommandations du recteur et se réfère à la lettre qu’elle a reçue. Pour l’instant, un seul collègue s’est porté volontaire pour être « personne ressource » malgré les multiples tentatives, collectives ou individuelles, de l’administration qui se sont donc soldées par des échecs. La pétition appelant au boycott de la formation a été signée par une vingtaine de collègues.

Entre refus net de la réforme de certains, et la résistance passive d’autres, la réforme a beaucoup de mal a s’installer et c’est tant mieux !

compte-rendu d’heure syndicale du mardi 13 octobre au collège Bourgchevreuil de Cesson-Sévigné
Quelques nouvelles de notre collège face au plan de formation : refus massif de la formation, pour ce que nous en savons. La principale n’a pas communiqué sur d’éventuelles inscriptions
« individuelles »....
L’original de la pétition signée par 33 collègues a été remis à la
Principale pour envoi par voie hiérarchique, une copie est envoyée par le S1
en LRAR directement au Recteur d’Académie, une copie envoyée au Snes
Académique.
collège Henri Wallon de Lanester :
2 profs (1 lettres classiques et 1 français) non syndiquées sont allées à la manif de Paris. Quelques questions ci-dessous servant de guide :

  • Les collègues semblent-ils informés sur la réforme ? + ou -
  • Y a-t-il déjà eu une ou plusieurs heure(s) mensuelle(s) d’information syndicale consacrée à la réforme ? heure syndicale déposée cette semaine pour le mardi 10 nov.
  • Comment le principal a-t-il procédé afin de nommer ces collègues ? Y a-t-il eu des refus ou des rétractations ? Un document à signer et à compléter via pro notes, on devait préciser si l’on était volontaire ou pas. Toutes les réponses publiées la messagerie étaient négatives sauf une.
  • Y a-t-il des « volontaires » pour devenir « personnes ressources » pour la formation académique au sein de l’établissement ? un seul s’est porté volontaire
  • Quelles modalités ont été choisies localement pour mener la lutte ? (par exemple : motions en CA, courriers/réunions à destination des parents, banderole déployée sur l’établissement, grève du zèle, boycott de toute réunion en dehors du temps de travail, occupation du collège) On en discutera à l’issue de l’HIS de novembre.
Les personnels du collège Le Landry à Rennes
réunis le 16 octobre 2015 avec les sections syndicales SNES et SNFOLC
ont adopté la motion suivante :
La formation-formatage à cette réforme purement budgétaire : NON !
L’abrogation de la réforme du collège : OUI !
Nous n’acceptons pas l’amputation des horaires disciplinaires, la disparition du latin, des classes bi-langues, la réunionnite, etc…
Cette réforme est budgétaire, et non pédagogique !
L’assemblée générale appelle à organiser le refus collectif de s’impliquer dans les formatages imposés lors des cinq réunions d’une formation qui n’en est pas une, à développer toutes les initiatives locales propres à bloquer sa mise en place. Pour cela, elle appelle les personnels à se réunir en assemblées générales, et à débattre de l’action, incluant la grève.
La ministre ne connaît que le passage en force. Nous décidons de préparer la grève pour le retrait, jusqu’au retrait de la réforme.
Texte adopté, 23 voix pour, 2 abstentions
collège Jacques Prévert de Romillé :

  • la pétition de non engagement à la formation a été signée largement : une trente à quarante signatures
  • personne à notre connaissance ne s’est porté volontaire pour être formateur
  • les collègues sont informés grâce auSNES, à l’action syndicale ( HIS avec le S2 en mai + HIS en septembre qui a permis une très bonne mobilisation pour la grève du 17, ce qui était devenu rare au collège )
  • le principal nous informe ponctuellement mais ne met aucune pression ; il n’a à ce jour organisé aucune réunion sur la réforme et ne semble pas prompt à le faire.
  • la lutte : un courrier sous pli fermé distribué aux parents suite à la grève du 17, nous aurons sans doute à expliquer pas mal de choses aux parents au prochain CA ( le 3 nov. ) en vue d’une action commune peut-être...
  • Bientôt montage de l’Equipe Pédagogique Impertinente de Romillé en lien ici

    Concernant les actions, on aurait intérêt à coordonner les bahuts pour donner plus de poids et de cohérence donc de crédit. D’où l’intérêt d’une représentation nombreuse des établissements le 10 nov.