10 décembre 2015

Actualité académique

Rentrée 2016 dans les collèges et lycées publics en Bretagne : l’équation impossible !


Compte rendu du groupe de travail langue régionale du 10 décembre


A la surprise générale, le ministère a annoncé par voie de presse mercredi 9 décembre, entre les deux tours des élections régionales et à une semaine des instances de concertation paritaire -qui une nouvelle fois sont bafouées en dépit du dialogue social tant vanté par le gouvernement-, les créations de postes dans les académies. L’académie de Rennes se voit attribuer 135 postes d’enseignant supplémentaires pour le second degré public (en équivalent temps plein). Cette dotation positive va évidemment dans le sens défendu par le SNES-FSU qui plaide pour un rattrapage des pertes d’emplois subies en Bretagne de 2008 à 2012.

Mais la dotation nouvelle est bien loin de répondre à toutes les priorités académiques et les 135 postes semblent donc bien en-deçà des besoins réels de l’académie.

D’une part, la progression des effectifs se poursuit et le rectorat prévoit 1 560 élèves supplémentaires dans les collèges et les lycées publics, particulièrement en seconde où près de

1 200 élèves supplémentaires sont attendus en septembre. Une part conséquente des moyens alloués devra donc être consacrée à l’ouverture incontournable de nouvelles divisions de seconde.

D’autre part, la réforme du collège prévue à la rentrée 2016 est censée se faire avec des moyens spécifiques, gérés dans le cadre de l’autonomie des établissements (2h45min par division).

Les établissements connaîtront en janvier prochain la traduction concrète de ces mesures avec leur dotation globalisée en heures d’enseignement (DGH). On peut s’attendre à de nouveaux moyens très limités en lycée alors que les classes y sont déjà très chargées puisque les seuils de 35 élèves par division sont souvent dépassés ! En collège, la réforme sera surtout financée par le retrait d’heures d’enseignement (-4,5h en classe de 3e par exemple) en plus des suppressions des classes bilangues (notamment en allemand), des options latin, langues régionales...

Plus d’élèves dans le réseau public, pas assez de moyens pour porter une réforme du collège que la profession ne cesse de contester... La rentrée 2016 s’annonce décidément sous de mauvais auspices pour le ministère et les obstacles s’accumulent. Le SNES-FSU fera entendre dans toutes les instances paritaires (ministérielle le 17 décembre et académique le 21 janvier) que l’abrogation de cette réforme du collège est impérative pour envisager une rentrée 2016 apaisée, avec des moyens dédiés prioritairement pour desserrer les effectifs par classe. Le SNES-FSU appelle les personnels à poursuivre leur mobilisation contre la réforme du collège et pour une priorité réelle à l’éducation et à la jeunesse en participant à la grève intersyndicale du second degré le mardi 26 janvier.


tract collège


Réforme du collège : appel à la grève le mardi 26 janvier

Communiqué de presse de l’intersyndicale