14 avril 2011

Actualité académique

Stagiaires : une délégation SNES SNUEP reçue par les IPR

Une délégation du SNES composée de Gwénaël Le Paih, J-Marc Cléry, Frédérique Lalys et Annie Séveno du SNUEP, a été reçue le 14 avril par Michel Buttifant, doyen des IPR et Joël Lesueur, conseiller pédagogique auprès du Recteur.

Les échanges ont porté sur la titularisation des actuels stagiaires dans le nouveau contexte de la réforme de la formation et sur la mise en place des masters « métiers de l’enseignement », ainsi que sur le dispositif de formation envisagé par le Rectorat pour les stagiaires à la rentrée prochaine.

M Buttifant explique que 157 stagiaires sur 295 ont répondu à l’enquête du rectorat sur l’année de formation. Le problème central mis en avant par les stagiaires est celui de la formation disciplinaire qui apparaît insuffisante et trop tardive. En effet, les stagiaires sont surtout préoccupés en début d’année par la construction de leurs cours et la gestion de leurs classes. La formation dans la didactique de la discipline devrait donc être mieux prise en compte l’an prochain et la formation « transdisciplinaire » devrait intervenir plus tardivement. Les IPR ont cependant précisé qu’il ne s’agissait pas de retomber dans « le disciplinaire d’avant. Il s’agit d’armer les jeunes dans ce domaine pour qu’ils soient en capacité de comprendre les réformes, celle du socle commun et celle des lycées » !

Le recteur Miossec, en retraite depuis le 25 mars, envisageait de maintenir le principe d’un service allégé pour les stagiaires sur les deux premiers mois. Il a laissé cependant cet arbitrage à son successeur, le recteur Steyner. Selon les IPR, des stagiaires disent avoir rencontré des difficultés dans la prise en charge de classes nouvelles après les vacances de la Toussaint. Ce qui plaide en notre sens pour l’allègement à l’année du service. Ce que nous redirons au nouveau recteur lors d’une audience dans les prochains jours.

En ce qui concerne la titularisation, ils reprennent le texte officiel de la DGRH du Ministère. Trois documents (voire deux seulement) vont permettre de porter un avis sur l’année de stage : le rapport du tuteur ­ quand tuteur il y a ­ le rapport du chef d’établissement et le rapport d’inspection puisque dans l’académie, tous les stagiaires reçoivent la visite d’un inspecteur. Ils ont souhaité que les inspections se déroulent sans les tuteurs et sans les chefs d’établissement. Le rapport d’inspection fait état de l’acquisition ou non des 10 compétences requises sauf la 8è qui porte sur le c2i2e dont l’acquisition obligatoire est reportée à l’année 2012. Le rapport du chef d’établissement porte sur un nombre restreint de ces 1O compétences (1, 7, 9 et 10). M Buttifant a alors précisé qu’il n’y a pas d’obligation d’entretien avec les chefs d’établissement. A cette occasion, nous sommes intervenus pour dénoncer des visites intempestives de chefs d’établissements dans des classes de stagiaires ­ ce qui peut déstabiliser ces derniers. Les IPR nous ayant assuré qu’un travail d’harmonisation était fait entre eux, nous avons demandé qu’il y ait une harmonisation du même type entre les chefs d’établissements. M. Buttifant s’est engagé à en faire part aux représentants des chefs d’établissements.

Ces trois rapports remonteront à la Dexaco (rectorat). En juin, les corps d’inspection prendront connaissance de l’ensemble des documents et rédigeront un avis (synthèse d’une page). Les stagiaires qui en feront la demande auront alors la possibilité durant quelques jours de le consulter (un courrier de la DEXACO devrait les informer de cette possibilité).

Les stagiaires en difficulté dont l’avis global n’est pas favorable seront reçus par les membres du jury académique composé de six membres : le doyen Buttifant, 5 IPR, et un chef d’établissement. La correspondante handicap du rectorat participera au jury comme experte. Ce jury délivrera l’EQP (examen de qualification professionnelle) le 4 juillet. « Il s’agira alors de discuter avec le stagiaire pour analyser ses difficultés, de mesurer sa motivation. Il ne s’agit pas de s’ériger en tribunal ».
Les IPR ont d’ailleurs bien insisté pour dire que s’il n’était pas question de brader les attentes, leurs exigences seront toutefois aménagées à la mesure de « jeunes collègues en construction ».
Nous leur avons demandé leur appréciation sur cette année de ’’stage nouvelle formule’’ à la lumière de leurs visites de stagiaires. Ils ont reconnu la grande fatigue des stagiaires mais ont noté « le même enthousiasme et les mêmes qualités que chez leurs aînés ». Mais à quel prix !

Sur le bilan de l’année en Master 2, les IPR n’ont pas de remontée sur les stages qui se déroulent actuellement. Comme le rectorat a ’’lâché du lest’’ sur la question de la mise en responsabilité des étudiants devant élèves, l’opposition des collègues a en partie été levée. Nous avons souligné l’extrême lourdeur de l’année de M2 : préparation du concours, recherches, stage professionnel, mémoire et validation du master ! C’est ce que confirme d’ailleurs le rapport Jolion publié récemment.
Les IPR nous ont répondu que l’organisation des masters dépendant de l’université, ces questions ne relevaient pas de leurs responsabilités.

Pour l’heure, nous vous invitons à nous informer de toute difficulté que vous pourriez rencontrer dans le cadre de cette procédure.

Bon courage à tous !

Gwénaël Le Paih, J-Marc Cléry, Frédérique Lalys, Annie Séveno