Actualités et Vote FSU 29

LUTTER CONTRE L’ASPHYXIE

Le budget 2010 présenté au Conseil des ministres le 30 septembre
dernier donne la tonalité de la politique gouvernementale mise en
musique à tous les niveaux.

Ménages et salariés en sont clairement la cible : tandis que la politique
fiscale organise des baisses d’impôts sans précédent pour les
entreprises, elle crée de nouvelles taxes supportées essentiellement par
les salariés (taxe carbone) et prive l’État de ses moyens d’action en
réduisant les recettes (maintien du bouclier fiscal, suppression de la taxe
professionnelle …) et en réduisant les services publics.
Comble du cynisme, la proposition d’imposer les indemnités d’accident
du travail … Hausse du forfait hospitalier, déremboursement partiel de
certains médicaments, complètent le tableau ! Salariés, retraités,
chômeurs et précaires, vous coûtez trop cher ! Il faut diminuer encore le
coût du travail, laisser encore plus libre cours à la concurrence au
détriment des solidarités, appauvrir les services publics et privatiser.

Et dans l’Education ? « Encore une rentrée techniquement réussie
comme ça et l’Ecole est foutue ! » entend-on dans les salles des profs.
Heures sup’ ou compléments de services ? Et avec ça ? Vous reprendrez
bien encore un groupe classe surchargé ? Chaque jour en effet,
personnels et élèves vivent les effets de la politique de réduction des
moyens. En poste ou remplaçant, titulaires ou précaires, tous nous
subissons l’empilement des tâches, les exigences contradictoires de la
hiérarchie et son mépris affiché pour l’exercice de nos métiers. Jusqu’à
compromettre notre travail voire notre santé.

Et par-dessus le marché il faut supporter les annonces poudre aux yeux
de Sarkozy pour le lycée avec l’arsenal des potions amères préparées par
son bon M. Hirsch…
Il était donc grand temps de faire la vérité sur nos conditions de travail,
et sur les insuffisances de cette politique dont nous subissons les effets.

Première étape, l’enquête « opération vérité » menée par le SNES qui se
poursuit. Elle permet de faire un point sur la situation en ce début
d’année.

Deuxième étape : un travail de reconstruction du rapport de force en
faveur de l’Education qui doit partir des établissements, des personnels
et de leur vécu. Cette opération doit permettre de faire prendre
conscience aux parents, aux élus, et plus généralement à l’opinion
publique de l’asphyxie du second degré sciemment organisée par le
gouvernement.

Ne laissons pas le gouvernement détruire l’École,
revendiquons tous ensemble un autre budget et une autre
politique éducative !