Dans tous les collèges, c’était un des sujets abordés par les principaux lors du traditionnel discours de rentrée, le dispositif « devoirs faits » devra être mis en œuvre à la rentrée des vacances d’automne.
Il s’agit d’une des annonces du ministre Blanquer pour la première rentrée depuis sa prise de fonction.
Ce dispositif participe théoriquement à la lutte contre les inégalités tout en permettant, d’après le ministre, de « créer une forme de tranquillité en famille sur ces sujets, […] et avoir du temps heureux en famille. » Le ministre pense employer des enseignants payés en HSE, des AED, des emplois de service civique et des associations pour les encadrer. Pour autant, à la rentrée, les établissements et les équipes n’ont aucune idée des moyens dont ils disposeront pour la mise en œuvre. Tout au plus les chefs d’établissements ont ils évoqué l’attribution d’une demi IMP pour l’enseignant qui acceptera la mission particulière de coordination du dispositif !
La tâche ardue de l’encadrement des devoirs sera parfois confiée aux AED dont les emplois du temps sont déjà établis ce qui risque de fragiliser le fonctionnement des vies scolaire. Les collèges verront arriver des jeunes participant au service civique sans avoir l’assurance de leur capacité à encadrer le travail scolaire des élèves.
Pour le SNES-FSU, si une réflexion doit être menée pour réduire les inégalités creusées par les devoirs effectués à la maison, l’efficacité de l’aide aux devoirs nécessite qu’elle dispose de moyens spécifiques et de personnels qualifiés. Mais comme sous le précédent ministère, l’effet d’annonce a prévalu sur une véritable prise en compte de la réalité du terrain et sans travail en amont avec les personnels.
Nous invitons les collègues des collèges d’Ille-et-Vilaine à nous faire part des difficultés rencontrées dans la mise en place du dispositif « devoirs faits » afin que les élus SNES-FSU interviennent dans les instances départementales et académiques.