Depuis sa nomination le 11 janvier 2024 dernier, notre ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques ..., A.O.C, nous a gratifiés de quelques prises de parole qui ont au moins le mérite de nous faire rire. En voici un florilège :

Le 12 janvier 2024 elle exprimait sa « frustration » de voir « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées ». Cette frustration qui l’a poussée « comme des centaines de milliers de familles » à faire « le choix d’aller chercher une solution différente ». Elle et son mari ont donc fait le choix de la « proximité », en scolarisant leurs enfants à Stanislas, qui est située « dans leur rue ».
Nous étions donc heureux d’apprendre qu’elle avait pu trouver une solution à ses problèmes familiaux.

Nous apprenions le lendemain que l’enseignante de son fils n’a jamais été absente durant les 6 mois pendant lesquelles Vincent a fréquenté sa classe. Mais bon, quand même !

Elle surenchérissait ensuite en continuant à mettre en cause l’école publique et en détaillant les raisons de son choix du privé : « Depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés, avec de l’exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, mais aussi qu’ils sont heureux, épanouis, qu’ils ont des amis, qu’ils sont bien, qu’ils se sentent en sécurité, en confiance ». Tout le monde était ainsi rassuré.

Notre ministre, assurait toutefois le 13 janvier « regretter » d’avoir pu « blesser certains enseignants » du public en tenant ces propos. Quelle bienveillance !

Le 16 janvier , elle se rendait à l’école Littré où a été scolarisé son fils pendant 6 mois. Apercevant des enfants en basket dans une cour d’école, elle déclarait « moi, je remarque que trois d’entre vous ont des baskets, vous en avez profité pour bouger un peu dans la cour de récré » et l’un des enfants interpellé de répondre « je n’ai pas compris, c’est quoi les baskets ? ». Elle découvrait alors que certains élèves de l’Ecole publique portent des baskets en dehors des heures dédiées au sport.

Beaucoup de polémiques, notre ministre était donc fragilisée. Nous étions néanmoins rassurés le lendemain, 17 janvier. A la question du journaliste Thomas Sottto « Comment vous vivez cette tempête politique et médiatique ? », elle répondait « Ca va, merci de demander, c’est pas moi qui compte, c’est l’École, c’est nos enfants et c’est l’Education nationale ! ». Quel professionnalisme !

Interrogée sur le fait de s’être posée la question de démissionner, la ministre répondait : « Oui, naturellement, bien sûr. » La pauvre ! Puis elle ajoutait « J’ai la confiance aujourd’hui du chef de l’État et du Premier ministre. Je suis toujours à leur disposition, parce que c’est l’État, le service public, l’Éducation nationale qui priment sur toute autre considération ». Nous étions rassérénés.

Outre les révélations sur les pratiques au sein du Lycée Stanislas, nous apprenions le 20 janvier que le ministère de l’enseignement supérieur venait de rappeler à l’ordre cet établissement, dans un courrier que Mediapart s’est procuré, évoquant « un contournement » de Parcoursup. Le fils aîné de notre ministre, admis en prépa dans cet établissement l’an dernier, aurait bénéficié de ce système « maison » qui contrevient au principe d’égalité des chances.

Ça commence à faire beaucoup Madame...

On finit en chanson : https://www.youtube.com/watch?v=qNOUi2G98oQ