Lors du CDEN du 10 novembre, les organisations représentatives des personnels et des parents d’élèves ont adressé au Préfet la déclaration suivante :
Monsieur le Préfet,
Nous, représentants des organisations des personnels FSU, FO, SDEN-CGT, SGEN-CFDT, Sud Education et UNSA Education ainsi que la fédération de parents d’élèves FCPE, tenons à déplorer la situation subie par
de nombreuses familles de migrants et leurs enfants, de devoir occuper, fût-ce illégalement, le gymnase de la rue Echange à Rennes.
Au-delà des règles en vigueur en matière d’accueil et de séjour que nous ne discuterons pas dans cette instance, nous ne pouvons qu’être choqués par les conditions de vie, d’hygiène et de sécurité que les enfants subissent rendant aléatoires et incertaines les possibilités d’un épanouissement pourtant indispensable à leur âge et qui, en plus, ne permettent pas la scolarisation normale dont ils ont grandement besoin.
Nous ne pouvons accepter l’idée que nos élèves puissent vivre dans un tel cadre. Les choix des familles qu’il ne nous appartient pas de discuter et encore moins de juger ne doivent pas servir de seule explication derrière laquelle l’administration se réfugie systématiquement.
Elle n’est, à nos yeux, ni suffisante et encore moins humaine, au regard de l’incertitude qu’on fait peser sur ces jeunes enfants, sans parler du préjudice moral qu’elle leur inflige.
La responsabilité de l’État est grande de ce point de vue. Ce ne sont pas les quelques actions entreprises par de rares collectivités, et c’est à leur honneur, alors que cela ne relève pas de leurs prérogatives, qui colmateront les béances du système d’accueil.
Nous vous demandons, Monsieur le Préfet, de prendre les mesures d’urgence à même d’assurer à tous ces enfants une vie scolaire et sociale plus digne.