Alors que s’ouvre la dernière période de l’année, la section académique du SNES-FSU a choisi de vous informer avec cette lettre flash sur les conditions de la préparation de rentrée dans l’académie. Vous y trouverez les dernières informations sur les postes, la situation du remplacement… et un rapide compte-rendu du stage collège.
Les incertitudes persistent à l’échelle nationale sur le devenir du gouvernement Bayrou, mais l’orientation générale reste la même : un budget d’austérité pour les années à venir et une réduction du périmètre des services publics au service d’une logique de tri social. Si les propos de la ministre sur l’orientation très précoce « presque depuis la maternelle » font réagir, c’est parce qu’ils traduisent bien une vision très utilitariste de l’école, très éloignée de la volonté d’émancipation des élèves qui constitue l’idéal de l’école républicaine que portent les personnels. C’est ce modèle qui est aujourd’hui remis en cause par les réformes successives, la dernière en date, celle de la formation initiale, aboutissant à une déqualification inédite du métier. En effet, avec un concours passé en fin de L3, le seul diplôme exigible au moment de l’inscription serait… le bac. Les futures enseignantes n’auraient qu’un niveau bac+2 dans leur discipline contre bac+4, au moins, actuellement. Insuffisant pour concevoir en toute autonomie son enseignement, mais parfaitement adapté à un métier d’exécutant de « bonnes pratiques » fournies par le ministère. Le SNES-FSU dénonce ce recul sans précédent qui représente à la fois une attaque contre les métiers et un renoncement à toute revalorisation.
Une mobilisation est nécessaire pour peser dans les arbitrages à venir, rappeler l’impératif d’un investissement dans l’éducation et les services publics. Le 1er mai et le 13 mai seront des journées pour le faire entendre.
Rennes, le 21 avril 2025
Matthieu Mahéo
Secrétaire général du SNES-FSU Bretagne
Extrait de la lettre-flash d’avril-mail 2025, supplément n°1 au SNES Bretagne n°171