Après avoir donné l’ordre de débloquer les lycées, y compris par la force, le ministre de l’éducation nationale tente de jeter la suspicion sur les enseignants en brandissant la menace de sanctions pour certains d’entre eux qui auraient invité les élèves à manifester et en suggérant qu’ils auraient manipulé leurs élèves.
Se comportant en fantassin zélé d’un gouvernement qui semble avoir fait le choix de la tension et de l’épreuve de force, le ministre ignore la conscience professionnelle et le sens des responsabilités des enseignants tout comme les motifs de la mobilisation des jeunes. Il court ainsi le risque d’un discrédit encore plus grand auprès des jeunes et des personnels.
La FSU l’appelle à prendre la mesure de la réalité des revendications portées contre le CPE et à montrer enfin un sens de l’écoute qui lui a manqué jusqu’ici.
FSU Paris le 31 mars 2006