Aménagement du bac, enfin ! : lire le communiqué de la FSU
Les vacances de J.-M. Blanquer qui a choisi d’oublier, sous le soleil hivernal d’Ibiza, les difficultés de l’Éducation nationale au moment où le variant Omicron s’apprêtait à semer le chaos dans les écoles et les établissements, n’est qu’une preuve supplémentaire du mépris affiché pour les personnels. Mais si le symbole est si désastreux, pour le ministre comme pour le président Macron qui l’a soutenu depuis 5 ans, c’est qu’il intervient quelques jours après une journée historique qui a vu les personnels de l’Éducation Nationale se mettre majoritairement en grève pour protester contre la gestion du ministre. Ce mouvement massif et rapide, – hors contestation d’une réforme – est, à bien des égards, inédit.
Il achève de mettre fin aux ambitions du ministre qui ne sauve sa tête que grâce à la proximité des échéances électorales.
Mais la journée du 13 janvier n’est pas seulement l’expression d’un « ras-le-bol » lié à l’absence de gestion de la crise sanitaire, qui voit les protocoles allégés favoriser une circulation accélérée du virus dans les établissements scolaires (267 personnels touchés la semaine du 3 janvier, 1329 la semaine du 17 janvier...). Ce sont bien les 5 années de réformes inégalitaires menées par le ministre qui ont conduit à la situation actuelle : Parcoursup, la réforme du lycée et du BAC, les 7900 suppressions de postes dans le second degré, la dégradation continue des conditions de travail et le décrochage salarial... Et à la rentrée prochaine c’est le retour des stagiaires à temps plein, comme en 2010.
Dans le contexte de campagne électorale, les personnels ont commencé à faire entendre la nécessité d’un
plan d’urgence pour investir massivement dans l’éducation afin de lutter contre les inégalités renforcées par deux années de crise sanitaire, de permettre la réussite de tous les élèves et l’inclusion dans de bonnes conditions en diminuant les effectifs et de revaloriser les métiers et les salaires. La journée du 27 janvier sera de nouveau un temps fort de la mobilisation, qui se poursuivra dans les établissements en lien avec la préparation de rentrée.