28 avril 2009

Actualité académique

13 mai : l’enseignement artistique à Paris

La situation des enseignements artistiques est devenue de plus en plus préoccupante du fait de plusieurs facteurs qui ne sont pas tous récents :

La part accordée aux enseignements artistiques dans les nouveaux programmes de l’enseignement élémentaire a été considérablement réduite.

La mise en place de l’histoire des arts au collège selon des modalités à géométrie variable, ambigües, pose particulièrement question (quelle part accordée à cette histoire des arts ? quelle complémentarité avec les autres disciplines concernées ? quel cadre pour cela : le cours, l’accompagnement éducatif ?...) Les textes sont là mais le flou sur les modalités d’application laisse craindre des arrière-pensées quant à la modification en profondeur des enseignements artistiques. Notamment, la place accordée à la pratique en arts plastiques aussi bien sur le plan de sa durée que de son sens pourrait en être affectée. Les journées de formation mises en place en arts plastiques à propos des nouveaux programmes ont été l’occasion de redire ces inquiétudes, de pointer les incohérences. Il faut aller plus loin maintenant et réagir fortement.
(Pour info : le mandat adopté au congrès national du SNES concernant l’histoire des arts)

La mise en place à la dernière rentrée de « l’accompagnement éducatif » à grand renforts de moyens en vacations et heures supplémentaires (moyens qui auraient été plutôt appréciables dans le cadre des services pour des allègements d’effectifs ou la conduite de projets dans le cadre des classes). Cet « accompagnement éducatif » fait craindre bien sûr des velléités de glissement des « enseignements artistiques » vers des « activités » sur le temps périscolaire, éventuellement assurées par des intervenants et organismes n’appartenant pas à l’Ecole, ces activités pourraient même faire l’objet d’une évaluation dans le cadre du brevet

Le projet de trame des épreuves des nouveaux Capes d’arts plastiques accorde une part de plus en plus réduite à la pratique, et amoindrit même paradoxalement la part accordée à l’histoire de l’art. Veut-on faire des enseignements artistiques des disciplines mineures dont l’encadrement pourrait être assuré avec de moindres exigences de qualification ? La mise en place de la bivalence et des mentions complémentaires à certains Capes montre que devenir enseignant de disciplines artistiques avec des épreuves allégées est envisagé comme possible par le ministère.

Des collègues enseignant de la maternelle à l’université se sont se sont regroupés le 22 novembre dernier et ont constitué le Collectif du 22 novembre sur la base d’une motion commune. Le SNES soutient cette initiative.

La pétition pour soutenir cette motion est accessible à partir du site du Collectif.

Une délégation du Collectif du 22 novembre, appuyée par trois représentants syndicaux (FSU, SUD Education et FO), reçue au Rectorat de Rennes par des représentants du Recteur le 11 mars 2009, n’a pas obtenu de démenti, ni même de réponses claires, sur la direction alarmante prise par la politique nationale sur l’enseignement des Arts plastiques.

Face à ce constat, le Collectif a décidé d’aller poser le 13 Mai à Paris les questions au Ministre de l’Education lui-même et appelle à un rassemblement au Ministère de l’éducation.

Un préavis de grève a été déposé au niveau académique par le SNES pour permettre aux collègues de participer à ce déplacement à Paris.
Il est primordial que la présence des professeurs du second degré soit forte !

Pour s’inscrire et régler (participation 25 euro) :
denis.orhant@uhb.fr

Ceux qui n’iront pas à Paris peuvent participer aux frais en prenant contact avec Benjamin Bonhomme pour régler : mailbenji2004@yahoo.fr

Pour des commodités de gestion, titrer tout courriel  : « AP 13 mai Paris »