On le sent. La fin de l’année approche mais on n’oublie pas qu’une transformation en profondeur de l’Éducation nationale est en cours. Les temps sont durs pour tous les personnels (la réforme du lycée, la dégradation des conditions de travail en collège, le décret pour 2 HSA obligatoires et la loi fonction publique qui met en place une logique managériale dans laquelle le rôle protecteur des élus du personnel serait écarté.
Le SNES et la FSU se sont mobilisés depuis des mois en utilisant tous les moyens : grèves, manifestations, adresses via les médias et les réseaux sociaux, lettres pour tenter de se faire entendre d’un ministre autoritaire et sourd. Des avancées ont été obtenues avec la disparition des établissements des savoirs fondamentaux, mais au vu des menaces qui pèsent sur le service public d’éducation, cela ne suffit pas.
C’est pourquoi, avec une intersyndicale large, soutenue par diverses associations, nous appelons à la grève le 17 juin prochain, premier jour du baccalauréat avec les épreuves de philosophie et de français. La décision concernant un éventuel appel le 27 juin, premier jour du DNB, sera prise en intersyndicale après le 17.
La consultation des syndiqué-es du SNES (15% de réponses dont 80% en faveur de la grève) a suscité le débat et soulevé des questions. Une audience au ministre a été demandée pour ouvrir enfin des discussions.
La discussion est donc à lancer dans vos établissements, avec les parents d’élèves, pour exposer les raisons et les motivations d’une telle mobilisation (voir le kit pour la grève et un courrier type à l’attention des élèves et parents ci-dessous). Nous ne sommes pas « irresponsables » (dixit Monsieur Blanquer ), bien au contraire, nous lançons l’alerte, une fois encore, car nous défendons sans relâche le service public d’éducation !