Les attaques contre le service public d’éducation sont telles que notre région est soumise depuis plusieurs années à une logique régressive. Les performances de l’ « académie de toutes les réussites » sont remises en question par une fragilisation de l’Ecole publique qui touche, en Bretagne, tous les niveaux d’enseignement. Alors que la forte scolarisation des enfants de deux ans fut un des atouts de notre région, le taux de scolarisation à cet âge s’effondre quand, dans le même temps, le taux d’encadrement de l’ensemble des élèves du primaire diminue. Alors que le Rectorat se fixe l’objectif de 80% d’une classe d’âge au baccalauréat, la part des jeunes bretons n’obtenant pas le baccalauréat est passé de 26% à 30% en dix ans ! Comment ne pas faire le lien avec les 1 500 postes d’enseignants supprimés dans les lycées et collèges publics de l’académie depuis cinq ans ? Comment ne pas faire le lien avec la politique en faveur de l’apprentissage au détriment de l’enseignement professionnel sous statut scolaire ? Cette casse du service public d’éducation remet, aussi, en cause l’égalité d’accès à un enseignement de qualité sur l’ensemble du territoire. La situation faite à l’enseignement public en Centre Bretagne est de ce point de vue particulièrement dramatique.

article paru sur le site de la FSU-Bretagne