Qui peut croire à la campagne médiatique orchestrée par le Ministère sur le thème d’une rentrée 2006 réussie ? Les arguments avancés ne résistent pas longtemps !

Dans l’Académie, les 105 suppressions d’emplois -plus de 1000 depuis 2001- dans les établissements se traduisent par une baisse en volume et en qualité de l’offre de formation : carte des formations réduite, classes de plus en plus chargées en lycée et collège, plus aucune possibilité de travail en groupes allégés en collège... Elles conduisent à une multiplication du nombre de compléments de service, à une montée en puissance des bouts de postes provisoires et de fait, à une nouvelle dégradation des conditions d’affectations et de travail des collègues, notamment des TZR. La course obstinée aux économies débouche sur un chômage massif de nos collègues non-titulaires. La diminution importante du potentiel de surveillance pèse lourdement sur la vie des établissements et se traduit aussi par du chômage partiel pour nos collègues ASEN.
Qui peut croire au discours résolument optimiste du Premier Ministre lorsqu’il prétend faire de l’Education une « priorité majeure » de l’action gouvernementale alors que le budget 2007 annonce une nouvelle ponction de 5212 postes dans le second degré, que la loi d’orientation instaure une école à 2 vitesses, qu’une nouvelle diminution des heures d’enseignement se profile ?

Qui peut croire qu’en augmentant une nouvelle fois la charge de travail des personnels au détour d’une réécriture du Décret de 50, on améliorera la qualité de l’enseignement ?

Face à une telle situation, les fédérations de l’Education ont arrêté, dès juin, un dispositif d’action qui a débuté avec les rassemblements du 6 septembre, se poursuit par l’appel à la grève du 28 septembre et se prolongera dans les prochains mois.

S’engager dans la grève, c’est non seulement dénoncer les choix gouvernementaux sur l’Ecole, mais c’est aussi pesé pour que les questions éducatives soient prises en compte et sérieusement approfondies dans le débat des campagnes présidentielle et législatives.

Michelle Carmès, le 15 septembre 2006

taux de grévistes le 28 septembre en Bretagne à 11h 45 :

 1er degré 14,22%
 collèges 21,20%
 LP : 23,26%
 LGT : 20,22%
 ATOSS : 6,6%
 Lycée privé : 7,53%

1000 manifestants à Rennes

Augmentation du temps de travail

Bivalence

Complément de service

Le ministère réécrit le décret qui définira nos services pour la rentrée 07.
Voici quelques éléments inscrits dans le projet ministériel :

 1 H de majoration de nos services pour les enseignants qui effectuent plus de 8 H dans des groupes ou divisions de moins de 20 élèves. Sont donc concernés les travaux pratiques, donc a priori tous les collègues de sciences et enseignements technologiques en lycée et de nombreux collègues enseignant en EP1.

 En cas de sous-service, le service peut être complété dans un ou plusieurs établissements d’une autre commune.

 Disparition de l’heure de cabinet d’histoire géographie, de l’heure de laboratoire en SVT, sciences physiques et technologie.

 La raison de santé invoquée pour refuser 1 HSA disparaît des rédactions.

 Perte de l’heure de première chaire pour les enseignants de STS.

 Disparition de l’heure de première chaire pour les disciplines ne faisant pas l’objet d’une épreuve obligatoire au bac. La prise en compte des enseignements en première ne faisant pas l’objet d’épreuve anticipée n’est pas garantie.

Pour tous une augmentation du temps de travail (ou une perte de pouvoir d’achat), de nouvelles suppressions de postes prévisibles.

Des raisons supplémentaires de faire grève jeudi 28