17 juin 2020

Sections départementales

3e étape du déconfinement à l’école : point sur le 22 juin !

Ces derniers jours, nous avons encore été le témoins des atermoiements d’un exécutif dépassé par le contexte et en-dessous de tout, niveau communication. En effet, dans son discours du 14 juin, Emmanuel Macron annonce que l’éducation nationale verra le retour à la normale dès le 22 juin, et ainsi, tous les enfants devront retrouver le chemin de l’école de manière obligatoire. Or, le lendemain, le ministre Blanquer annonce finalement un protocole sanitaire allégé et donc un retour pas vraiment « à la normale ».
Comme pour les étapes de déconfinement précédentes ( 11 mai et 1er juin), les acteurs de l’éducation nationale sont pris au dépourvu, et découvrent les nouveautés en même temps que n’importe quel citoyen.
Au regard du déconfinement très large touchant tous les secteurs, et notamment l’hôtellerie et la restauration, il apparaît comme évident que l’école accueille plus d’enfants. Mais ne soyons pas dupes pour autant : il faut remettre l’économie en marche, les parents doivent donc retrouver le chemin de l’entreprise, le télétravail montrant ses premières faiblesses. De même, à la lumière de la campagne écoeurante du prof bashing de ces derniers jours, il faut remettre les enseignant.es au travail !!! Nous décelons bien ici les véritables motivations du gouvernement et ce n’est sûrement pas celles de rescolariser tous les élèves pour plus d’égalité ...

De toute évidence, le retour des élèves ne doit pas se faire dans n’importe quelles conditions. Le fameux protocole sanitaire allégé n’est pas encore arrivé dans les établissements. Toutefois, on sait que, dans les collèges, la distanciation physique sera réduite ( 1m entre les élèves dans les espaces clos, au lieu des 4m2 initiaux), port du masque obligatoire pour tout le monde lorsque les distances d’un mètre ne sont pas possibles et lors des déplacements, maintien des gestes barrières ( lavage des mains…) et limitation du brassage des élèves au sein des établissements. Faut-il alors maintenir les groupes de 15 maximum ?

Les lycéen.nes restent les grands oubliés du déconfinement, puisque rien n’est allégé les concernant.
Quant aux personnes à risque, qu’elles se rassurent, l’ensemble des modalités permettant l’enseignement à distance est maintenu. Il faut donc poursuivre la défense de vos droits et ne pas se laisser contraindre à un retour à un enseignement en présentiel si votre état de santé ne le permet pas.
N’hésitez surtout pas à contacter les secrétaires départementaux du snes-fsu pour toute question ou remarque par mail : snes35@rennes.snes.edu