Partout dans le monde, les femmes ont manifesté ce 8 mars pour réclamer l’égalité effective des droits entre les femmes et les hommes. En Ille-et-Vilaine, environ 100 personnes ont défilé à Redon et St Malo, 150 à Fougères et environ 7000 à Rennes.

Il s’agit d’une grande réussite qui montre que les femmes ne se font pas duper par les retournements de veste de la macronie. En effet, si Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale issue de la majorité, s’est réjouie de la constitutionnalisation de l’IVG, elle y était pourtant opposée en 2015…

Si plusieurs droits des femmes ont été obtenus depuis 50 ans, l’effectivité de ces droits est loin d’être acquise. Les enseignantes sont proportionnellement plus nombreuses que les enseignants et les grilles de salaires sont, sur le papier, égalitaires. Cependant elles gagnent en moyenne 200 euros par mois de moins que leurs collègues masculins. Elles sont proportionnellement sous représentées dans le corps des agrégés et en minorités dans les chaires supérieures.

Prenant toujours majoritairement en charge le foyer familial, elles produisent en réalité un double travail, dont un seul est (sous) rémunéré. Pour cela, elles prennent souvent des temps partiels et moins d’heures supplémentaires. Plutôt que de chercher à améliorer ce constat, Macron, en grand Jupiter, appelle à un « réarmement géographique » : une injonction à produire davantage d’enfants, toujours selon des conditions défavorables pour les femmes.

Des mesures supplémentaires doivent être mises en place afin d’assurer que les droits des femmes puissent être appliqués, sinon tous les efforts parlementaires féministes resteront caducs. L’inopérance des droits met le gouvernement en défaut, car il ne fait rien pour garantir les droits des femmes. Face à ses contradictions, Éric Dupond-Moretti est même allé jusqu’à nier certains faits : seul 1% des plaintes pour viols mène à des condamnations. Comment cela peut-il encourager les victimes à porter plainte ?

Les femmes n’ont pas fini de se battre pour obtenir l’effectivité de leurs droits. Ce 8 mars a été un grand succès, les prochaines grèves féministes le seront davantage ! Toutes et tous avec elles pour l’égalité !