288 stagiaires ont fait leur rentrée lundi 30/08, invités par le Recteur au lycée de Cesson (35). Les militants du SNES étaient aussi présents à proximité du lycée et ont pu tout au long de la journée accueillir les stagiaires (distribution d’une publication syndicale, pique nique) et répondre à leurs questions. Ils nous ont exprimé à la fois leur satisfaction d’une présence de collègues au cours de cette journée, là où l’administration avait mobilisé toutes « ses forces » (Recteur, inspecteur d’académie, IPR, chefs de division du rectorat...) et nous ont surtout beaucoup questionné sur la présence ou non d’un conseiller pédagogique dans leur établissement d’affectation le jour de la pré-rentrée.
Les stagiaires ont fait preuve d’une grande écoute de nos analyses et de nos revendications et ont bien compris le sens du refus des collègues d’être conseiller pédagogique (alourdissement poupique nique syndical 30/08/10 à Cessonr tous de la charge de travail, désorganisation pédagogique...). Nous avons par ailleurs pu leur expliquer que le Recteur, sous la pression des équipes et du SNES, a dû aménager leur service jusqu’aux vacances de novembre. Beaucoup ont ainsi appris avec satisfaction que leurs premiers pas se feraient à mi-temps pendant les 8 premières semaines. Bien évidemment la détermination des équipes à exiger d’autres conditions de stage reste intacte : certes le dispositif retenu jusqu’à novembre est une avancée mais n’empêchera pas le temps plein à compter de novembre, auquel s’ajoutera la formation un jeudi sur 2. Nous avons constaté que les jeunes collègues partagent nos revendications tout en exprimant une inquiétude très forte quant à l’accueil dans les établissements à la pré-rentrée.
C’est pourquoi il est important de réserver demain matin à ces collègues dans vos établissements un accueil solidaire des équipes disciplinaires. S’il est essentiel de poursuivre l’action « refus d’être tuteur dans de telles conditions », il faut s’interroger sur des modalités d’accueil qui permettent aux stagiaires de ne pas être isolés. Nous proposons qu’aucun collègue ne se déclare tuteur auprès du chef d’établissement et du stagiaire, mais que l’ensemble de l’équipe de la discipline le prenne en charge solidairement. Cette action, transitoire, doit permettre de faire pression sur le rectorat afin de revenir sur les conditions de formation des stagiaires. Ainsi, le rectorat se voit dans l’impossibilité de mettre en œuvre le compagnonnage (formation disciplinaire dans l’établissement, validation voire avis pour la titularisation), élément pivot de son dispositif.
Nous revendiquons toujours que le stagiaire soit toute l’année à temps partiel avec une formation en alternance dans les IUFM.
Pour l’heure, le rectorat ne communique pas sur le nombre de tuteurs volontaires. Le Recteur fait en effet le pari que les collègues cèderont rapidement et accepteront cette mission en présence du stagiaire. Il est important de mettre en échec ce pari. C’est pourquoi nous avons besoin de connaître au plus vite la situation dans votre établissement : combien de stagiaires sont nommés ? un collègue s’est-il déclaré volontaire pour être tuteur ? Avez-vous mis en place la prise en charge collective du stagiaire ? Le recteur s’est engagé à ne pas donner d’heures supplémentaires aux stagiaires : est-ce bien respecté ?
Équipes disciplinaires, tuteurs « désignés », TZR, stagiaires : nous vous proposons des réunions par département le mercredi 8 septembre après-midi dans les sections départementales. Ce sera l’occasion de faire un état précis des situations et d’envisager la poursuite des actions.
Nous rappelons aussi que les TZR ou contractuels nommés pour 8 semaines pour assurer la moitié des classes des stagiaires, n’ont aucune obligation d’assurer le suivi de formation du stagiaire. Ils peuvent seulement être sollicités pour assurer un remplacement ponctuel du tuteur.
A tous, très bonne rentrée !
Le secrétariat académique du SNES