Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, s’est adressé aux personnels dans une lettre précisant les changements à la rentrée 2012.
Le SNES-FSU partage les principes annoncés : « tous les enfants peuvent réussir », « l’Education nécessite une vision d’ensemble qui s’appuie sur une conception de l’Homme et de la République ».
Il prend acte de la volonté affichée de construire une nouvelle loi d’orientation et de programmation dans le dialogue et la concertation. Le SNES-FSU se félicite de la réaffirmation de l’ambition du collège unique, de l’abrogation annoncée de la loi Cherpion et du désaveu du dispositif DIMA [1], du programme ECLAIR et des internats d’excellence.

Si les mesures annoncées pour la rentrée ne se veulent pas des anticipations des arbitrages futurs, le SNES-FSU déplore que le ministre n’ait pas marqué plus nettement la rupture avec les réformes contestées par les personnels :
— urgence de revoir la réforme du lycée (la seule mesure annoncée concerne le rétablissement, à terme, de l’histoire-géographie en terminale S)
— remise à plat de la réforme des voies générale et technologique, qui ne peut se limiter à un meilleur accompagnement des personnels
— suspension du livret personnel de compétences, que le ministre considère pourtant « inutilement complexe ».

Par ailleurs, le ministre vient d’annoncer des mesures concernant les recrutements dans le second degré. Si la quasi-totalité de ces mesures vont dans le bon sens, elles ne peuvent se lire que comme une première étape d’une augmentation du nombre de recrutements et de créations de postes indispensables.
Certaines améliorent le nombre d’adultes dans les établissements (AED [2], AVS [3] , CPE). D’autres visent à pallier très partiellement les effets de la crise de recrutement au niveau du CAPES sans pour autant ouvrir des moyens supplémentaires dans les établissements.
Il faudra donc, dans les semaines qui viennent, mettre en œuvre des dispositifs pour recruter les 15 000 enseignants du second degré dont l’Education nationale aura besoin à la rentrée 2013.

Enfin, la création d’ « assistants de prévention et de sécurité » n’est pas une réponse que le SNES attendait, surtout si une partie de ces personnels étaient des policiers. Pour le SNES, la prévention ne peut que se fonder sur le travail en équipe de différents personnels (assistante sociale, infirmière, CO-Psy [4], CPE, AED,…)

Durant la concertation sur la loi d’orientation, le SNES portera dans le cadre du projet éducatif de la FSU, sa conception de l’unité du second degré et des besoins de démocratisation.