A l’ordre du jour, essentiellement : le budget, l’alternance.
– le 24, c’est-à-dire la veille, tenue d’une commission permanente, au cours de laquelle les chapitres du budget sont lus et commentés un à un( !), avant que l’on en vienne au point qui fait problème : l’alternance.
Les enseignants s’étonnent que la démarche préconisée dans le BO, consultable par tous sur le site de l’académie de Rennes, ne soit pas respectée par le chef d’établissement, à savoir que, loin d’être un dispositif imposé de l’extérieur, « la double alternance » s’inscrit, s’il y a lieu, dans le projet d’établissement élaboré en concertation avec l’équipe éducative. Le chef d’établissement déclare attendre la publication du projet académique avant de constituer le projet du collège ! Il faut savoir que, malgré des demandes réitérées des enseignants et une annonce, écrite par le chef d’établissement, de réunion en novembre, nous ne voyons toujours pas l’ombre d’un axe de projet d’établissement se profiler à l’horizon ! Pourquoi donc se précipiter sur une mesure posant de multiples questions, sans qu’il y ait eu réflexion collective ?
Bref, la discussion se poursuit, vive et intéressante, en particulier avec les parents, pendant qu’un membre de l’équipe administrative prend des notes, comme il se doit.
- le 25, jour du CA : la moitié des membres du CA n’étaient pas présents à la commission permanente et ne pouvaient donc avoir été informés des débats. Or, d’entrée de jeu, le chef d’établissement prend la parole en affirmant que les débats ont déjà eu lieu, qu’il n’est plus temps de discuter et que le CA est là pour « jouer pleinement son rôle d’instance décisionnelle ». En conséquence, elle ne permettra qu’une prise de parole sous forme de demande d’information !!!
Résultat : pas de compte rendu des réflexions de la commission permanente, les documents (budget, alternance) ont été remis aux membres du CA à l’entée dans la salle, le vote du budget a eu lieu sans lecture... quant à la double alternance, le chef d’établissement s’en est autorisé une brève apologie, expliquant qu’il serait « cruel » (sic) d’en priver des enfants et qu’elle demandait aux membres du CA de voter « dans l’intérêt des enfants et non pas portés par des préoccupations politiques ou idéologiques »(re-sic) ! On peut juger de la teneur « politique et idéologique » des discussions du 24/11 en se référant au passage précédent ! Il faut donc croire que leur contenu était assez embarrassant à dévoiler au CA...
Vote -à bulletins secrets- sur la double alternance : 13 pour, 8 contre, 2 abstentions.
Voilà donc comment on peut dévoyer le rôle d’une commission permanente, d’un CA , d’une façon inacceptable. Le seul motif de satisfaction personnelle que puissent en retirer les enseignants du collège Emile Mazé, c’est que leur parole soit jugée comme suffisamment convaincante auprès des parents pour qu’il faille la leur retirer.
fait à Guémené-sur-Scorff, le 1er décembre,
Nicole Coustet-Larroque, syndiquée au SNES, membre de la liste intersyndicale au CA du collège E. Mazé de Guémené-sur-Scorff.