Les 15 derniers jours ont été riches en annonces ministérielles et rectorales, débouchant sur des décisions inacceptables.

C’est par la presse que nous avons appris les mesures décidées par le Ministre :

  • Seulement un quart des enseignants et CPE seront concernés par une nouvelle grille indiciaire. Le Ministre laisse ainsi ¾ des personnels sur le côté ;
  • Au bout de huit années d’exercice, les 2 carrières se rejoignent, rendant inexistants les effets de la revalorisation au-delà ;
  • Sur l’ensemble de la carrière, les effets de ces mesures représentent 25 € par mois ;
  • Aucune annonce de discussion sur les conditions de travail des enseignants ;
  • Aucune perspective de revalorisation pour l’ensemble des personnels. D’éventuelles mesures annoncées sont soumises aux résultats attendus des suppressions d’emplois au budget 2011.

Les conditions de service et de formation des futurs lauréats des concours focalisent les plus vives inquiétudes, tant pour les stagiaires que pour les titulaires.

  • Affectation à temps plein des stagiaires sur les emplois de titulaires, ce qui réduit considérablement les possibilités de mutation.
  • Conditions d’entrée dans le métier catastrophiques, avec une formation professionnelle limitée à l’accompagnement avec le tuteur et à quelques stages en plus du service à temps plein.
  • Des conditions de service impossibles pour les tuteurs qui doivent, le plus souvent, laisser une partie de leurs classes à un TZR à la rentrée.
  • Discontinuité pédagogique préjudiciable aux élèves.

En l’absence de cadrage national fort, les Recteurs imaginent des solutions toutes plus abracadabrantes pour résoudre les problèmes posés par ces décisions.

Le SNES appelle les personnels à tout mettre en œuvre pour mettre en échec cette réforme en informant largement les parents d’élèves, en faisant voter des motions au CA, en refusant collectivement d’être tuteur dans ces conditions et à le signifier aux IPR.

Si le Rectorat se trouve face à une pénurie de conseillers pédagogiques, il devra faire marche arrière et accorder une décharge horaire conséquente aux stagiaires et une véritable formation professionnelle initiale.

Le SNES et la FSU appellent les collègues à se rassembler le 7 avril au rectorat à 15h.