Le dialogue et la priorité à l’éducation sont les deux évolutions notoires qui marquent cette rentrée :
- le dialogue est un axe affiché et majeur de la politique sociale de la nouvelle majorité présidentielle et gouvernementale. Certes, nous avons toujours eu, dans l’académie, un dialogue de qualité. Aujourd’hui, il doit s’inscrire dans une dynamique nouvelle. Nous ne souffrons pas d’un déficit d’instances mais nous devons veiller à ce que ce dialogue prenne en compte la réflexion autour d’un authentique bilan social. Il posera ainsi les bases rationnelles de nos rencontres à venir. Elles permettront de faire évoluer, voire d’instituer une réelle politique académique.
- La priorité à l’éducation est annoncée, la refondation de l’école est posée mais reste incertaine dans un cadre budgétaire contraint. L’augmentation du pourcentage d’élèves en échec et la diminution de la scolarisation des élèves de plus de 15 ans marquent les limites néfastes d’une politique que la FSU a combattue. Le pilotage par les indicateurs comme mode de gestion est bien un échec. La FSU a eu raison de le récuser. Il faut non seulement reconstruire mais relégitimer l’engagement professionnel des personnels dans une dynamique qui ne peut être circonscrite à la question des rythmes.
Les bilans de rentrée montrent que la démographie scolaire de l’académie est bien à l’image de la démographie de la région. Les effectifs constatés sont à la hausse. Ils sont conformes à ce que nous attendions. La FSU voit dans cet écart la marque d’une politique qui visait, pour amortir le choc démographique, à réduire le périmètre de l’école et à en minorer la population. Le premier marqueur de la prochaine rentrée s’ordonnera pour la FSU sur les prévisions que le rectorat émettra, prenant en compte ou pas la réalité de tous les élèves dans tous les niveaux.
L’école, les établissements ne vivent pas seuls, isolés dans la société et leur environnement. Le renforcement des équipes pluri professionnelles est une nécessité. Les personnels d’orientation, administratifs, de santé et sociaux participent eux aussi à la réussite scolaire des élèves. C’est autour de l’ensemble de ces métiers que se définit la cohérence des structures. La FSU s’oppose aux transferts et à l’externalisation des missions actuellement en débat. La FSU se mobilisera contre toute décision allant à l’encontre de l’intérêt des élèves et des personnels.