Ce CTA marque l’acte premier de la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Ce sera
pleinement la rentrée des majorités présidentielles et parlementaires issues des élections
de mai et juin 2012.

Les dotations qui nous sont présentées sont les premières indications de cette orientation
politique qui entend refonder l’école. Chacun ici ne peut que s’en réjouir. Ces dotations
répondent en partie aux mobilisations que la FSU a menées durant les cinq dernières
années. Cette rentrée doit donc se faire selon d’autres normes pour concrétiser cette
volonté politique.

L’académie de Rennes développe trois caractéristiques majeures qu’il convient de prendre
en compte et de mettre en perspective : premièrement un taux natalité supérieur la
moyenne, deuxièmement un solde migratoire positif et, troisièmement une présence
historique de l’enseignement privé.

Ce sont ces caractéristiques qui vont ordonner l’évolution du service public d’éducation
dans les années à venir et qui définiront la place donnée à l’enseignement public dans une
région où les mutations, les réseaux sociaux, les représentations vont être bouleversés. La
notion de complémentarité qui est mise en avant ne peut plus répondre à la réalité
sociologique. Les questions que vous adresse la FSU s’articulent autour de deux axes :
– D’une part, l’éducation nationale aura-t-elle les moyens d’accompagner une
progression de l’enseignement public voulue par les familles, sur tous les
territoires ?
– D’autre part, l’éducation nationale entend-elle conserver, par orientation des flux,
un enseignement privé sur ses terres historiques afin d’éviter un développement
vers d’autres régions sociologiquement moins homogènes ?

La FSU, quant à elle, se situe clairement dans le champ de la progression de
l’enseignement public. C’est à l’aune de ces constats que se déclinent nos attentes et
revendications pour les prochaines rentrées : répondre partout à l’attente sociale des
familles qui font le choix de l’enseignement public, dans le cadre d’une laïcité ouverte et
tolérante, loin des instrumentalisations que nous avons connues ces dernières semaines
dans l’enseignement privé.