Etaient présents les deux SG, la DPE, la DIVE et les deux IPR. Pour les OS étaient présentes - outre le SNES - l’UNSA, le SGEN, Sud Education, la CGT et FO. Les échanges avec l’administration ont été intenses. A noter que les autres OS n’ont pratiquement fait aucune intervention sur les situations…
Nous avons souligné la bonne qualité des documents transmis et les efforts de la Dive pour rendre ces informations plus lisibles. Cette année des changements notoires interviennent dans la composition des services. Nous avons donc interrogé l’administration sur la réorganisation de certains Compléments de Service Donnés (CSD). Pour le breton, l’accord de l’intéressé n’est pas sollicité, ce qui n’est pas la règle pour les autres disciplines. Un traitement différent est donc fait en breton et cela ne va pas sans nous poser problème.
Nous avons aussi demandé à connaître le plus précisément possible la nature des CSD ainsi que les lieux d’affectations exacts, ceci afin d’éviter les difficultés occasionnées chaque année lors de la phase d’ajustement des TZR de juillet. Beaucoup de CSD restent à préciser encore à l’heure actuelle.
Nous avons alerté l’administration sur la nécessité de veiller à ne pas donner des services trop lourds en démultipliant les niveaux. L’administration dit privilégier la stabilisation des collègues sur un nombre restreint d’établissements ; pourtant lorsqu’on fait le bilan, on constate qu’à la rentrée 36 collègues travailleront sur 2 établissements, 10 collègues sur 3 établissements, et un travaillera sur… 4 établissements ! On est donc loin de la stabilisation ! Nous sommes donc intervenus pour améliorer certains services. Des solutions ont été acceptées sur Lannion/Bégard et Lannilis ; d’autres sont également à l’étude de la part de l’administration, notamment pour les services concernant les TZR.
Le SNES a également insisté sur les effets du « financement » réduit de moitié pour l’option LR dans la DGH des collèges. Nous avons fait état des tensions qui montent actuellement entre collègues en raison de la multiplication des CSD et des mesures de carte scolaire qui frappent des disciplines telles que la technologie. Le SNES a déploré que les professeurs de breton se retrouvent mis en difficulté du fait des tensions subies par les équipes pédagogiques. A terme des chefs d’établissements pourraient faire le choix « d’éteindre » les options LR afin de récupérer des moyens.
En ce qui concerne l’organisation des services, elle est faite à l’économie… sur le dos des collègues !
En dépit d’un léger gain pour les services des collègues qui assuraient auparavant le BF1, de lourdes pertes sont constatées pour les services qui comportaient jusqu’alors du BO3. Le SNES a dénoncé les regroupements 4e/3e en dessous de 21 élèves.
Le rectorat refuse d’ouvrir l’option pour quatre élèves. L’année prochaine s’il n’y a pas 10 élèves en 5e qui est le début du cycle 4, les ouvertures ne seront pas opérantes ! Au regard des effectifs actuels cela représenterait 33 collèges sur 61 ! Une décision tout à fait stupéfiante à peine quelques semaines après l’engagement du rectorat dans le cadre de la Convention spécifique avec la Région ! Elle aura en tous les cas de lourdes conséquences pour l’option. Mais pour l’administration, qui a toujours mis en avant les places vides dans les classes, il est clair que l’effort pour accompagner cette année l’option n’est que provisoire… Pour l’administration, la clef du problème se trouve dans « l’investissement dans les EPIs »... les collègues à cheval sur plusieurs établissements apprécieront ! Le SNES a dénoncé au passage le manque d’information, voire la désinformation qui règne en direction des élèves de 3e ; c’est le cas par exemple de ceux qui devraient être accueillis au lycée Jean Macé de Rennes.
Les demandes d’ouverture portées par les familles ont été une fois de plus exposées de façon argumentée par nos représentant-e-s. Hélas, comme nous l’avions déjà indiqué, en dépit des propos rassurants du recteur au CALR, il n’y aura aucune réponse positive aux demandes d’ouverture pour la filière bilingue de Plouzané ou de Briec. En ce qui concerne Plouzané l’administration assure que le « blocage » vient des familles préinscrites, jugées « trop gourmandes » car elles souhaitent que leurs enfants suivent le bilangue et le bilingue. Nous avons réclamé que le GT Pôles promis par le recteur lors du CALR se tienne au plus vite, et nous avons marqué notre inquiétude pour le bilingue à Landerneau dont la filière risquait d’être déstabilisée par une politique plus qu’agressive du réseau privé sur le secteur !
Le rectorat a confirmé la fermeture du bilingue à Saint Brieuc au clg Jean Macé : décision totalement incohérente alors qu’une ouverture de filière va se faire sur Plérin ! Des familles sont déterminées à obtenir une continuité en 6e.
En ce qui concerne les postes spécifiques nationaux (SPEN), ces postes sont censés faciliter l’entrée dans l’académie de collègues ayant la qualification en LR. Le SNES a regretté qu’il n’y ait eu aucun échange avec les représentants du personnel pour l’identification des postes. Cela aurait évité les graves erreurs de « calibrage » qui porteront préjudice à des collègues actuellement en stage dans l’académie : 2 postes ont été étiquetés SPEN en EPS mais un seul en HistGéo alors que nous savions que trois collègues formés en HistGéo bilingue demandent à entrer dans l’académie. L’administration reconnaît que le calibrage n’a pas été satisfaisant ; elle assure s’employer à corriger le problème pour les collègues en question. Le SNES a exigé plus généralement que l’étiquetage des postes soit clarifié pour le mouvement.
Cette année, cinq postes sont au mouvement Intra :
- Carhaix en breton, avec un complément de service sur plusieurs communes
- Rennes à Anne de Bretagne en breton, avec un complément de service à Saint Malo
- Vannes à Jules Simon en breton, avec un complément de service à Pluneret
- Lannion un poste en breton
- Création d’un SPEA Hist/Géo à Plougastel-Daoulas, avec un complément à Sizun.
Deux postes SPE ont été attribués au mouvement national :
- un poste d’EPS/breton à Landerneau
- un poste Hist/Géo breton à Landerneau.
Pou finir, nous avons déploré que le corps d’inspection n’ait pas réuni dans le cadre de la réforme collège les enseignants de et en LR comme ceux-ci en avaient fait la demande. Le fait de n’avoir pas répondu à cette sollicitation n’a fait que renforcer leur inquiétude ; mais sans doute aussi leur détermination contre la réforme. En témoigne le collectif qui s’est constitué récemment avec le soutien du SNES (différentes actions seront lancées dans les semaines à venir).
N’hésitez pas à réagir à ce compte-rendu et tenez-nous informés de votre situation.
Pour le SNES-FSU, Christine Trochu, Cédric Choplin, Anita Kervadec, Matthieu Maheo, Jean-Marc Cléry et Yann-Pier Dérédel