6 juin 2013

Actualité académique

Conseil Académique à la Formation Continue : declaration préalable de la FSU

Depuis le 17 mai 2013, les GRETA, par l’effet de la loi Warsmann, votée par la précédente
majorité, n’existent plus. Par l’action des personnels réunis en Intersyndicale, le Ministre
Peillon a dû renoncer à la GIPisation. Une structure provisoire, le groupement de services, a
été mise en place dans l’attente de la loi de refondation de l’école et le GIP-FCIP est en voie
de constitution.

L’organisation de la mission de formation continue de l’EN est importante et mérite
l’attention de tous. La question de sa gouvernance nationale et académique n’est pas
moindre... mais ne doit pas absorber, selon nous, toutes les énergies. La FSU voudrait attirer
votre attention et celle du conseil académique sur d’autres aspects : le sens de cette mission
de service public dans le contexte de changement du champ concurrentiel de la formation
continue des adultes et la situation des personnels intervenant en formation continue.

Le développement de la précarité et l’accroissement incessant du chômage depuis plusieurs
mois posent à la société française de redoutables problèmes et menacent le pacte
républicain. Notre institution doit y faire face et contribuer plus activement encore à la
réinsertion des demandeurs d’emploi et à la montée en qualification des salariés.

Les péripéties et les incertitudes liées à la mise en oeuvre de la loi Warsmann n’ont pas
contribué à cette réactivité et n’ont pas permis à notre institution d’être à la hauteur de ces
enjeux. Il y avait matière à une réelle refondation de la mission là où il n’y a aujourd’hui
qu’une simple confirmation dans un cadre globalement inchangé. Le paysage de la formation
continue des adultes est par essence très mouvant, tiraillé par des intérêts divergents et
souvent objet de convoitises.

L’Éducation nationale a su depuis quarante ans y trouver sa place, une place exemplaire, et
promouvoir les valeurs qui la fondent. Celles-ci doivent être portées avec plus de force par
une organisation rénovée à l’écoute mais sans concession, des prescripteurs publics, État et
Région, mais aussi des entreprises et du monde économique.
Alors qu’une nouvelle réforme de la formation professionnelle devrait voir le jour avant la fin
de l’année 2013, la FSU renouvelle ses craintes quant au devenir de l’orientation scolaire et
de la formation professionnelle initiale sous statut scolaire.
L’Éducation nationale par son réseau d’établissements doit prendre toute sa place et
réaffirmer, devant la concurrence des organismes privés et associatifs, ses valeurs et l’idée
que le savoir et la formation ne sont pas des marchandises mais des biens collectifs. Il nous
semble que la future stratégie académique de la formation continue et les futurs contrats
d’objectifs que vous signerez avec les GRETA devront être à la hauteur de cette ambition.

Une organisation qui est à l’écoute du monde extérieur doit aussi se montrer à l’écoute de
ses personnels. Exemplaire en dehors, exemplaire à l’interne …
C’est pourquoi Monsieur le Recteur, la FSU vous demande de réunir un groupe de travail
paritaire académique portant sur le temps de travail des formateurs. Il sera utilement
précédé d’un état des lieux de toutes les situations, dans toutes les agences.

La FSU dénonce le recours systématique à des contrats qui de fait organisent la précarité,
particulièrement pour les personnels administratifs dans notre Académie, tout en
augmentant la charge de travail individuelle.
L’harmonisation dont on nous parle tant, doit permettre de généraliser les bonnes pratiques
qui font consensus par l’expression de tous les personnels concernés. Ainsi des conditions de
travail améliorées permettront à chacun de mener sa mission sereinement, dans l’intérêt du
service de formation continue des adultes.

La CGT s’associe à cette déclaration de la FSU.