Plus de 15 000 personnes ont défilé dans les rues de Paris samedi 10 octobre. C’est la plus importante
manifestation du second degré depuis dix ans. Les manifestants, enseignants, CPE, parents d’élèves, ont
exprimé ensemble leur refus de se voir imposer une réforme du collège technocratique, inutilement
complexe, inefficiente pour résoudre les problèmes actuels du collège.
A ce jour, et malgré les déclarations relayées par la presse dans la soirée du 10 octobre, l’intersyndicale
n’a pas été reçue par la Ministre. Ce refus illustre les limites du dialogue social au sein du ministère. Il est
reçu par les personnels comme un mépris de leur engagement professionnel.
Ce ressenti est d’ailleurs confirmé à l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement à l’école
prévue ce 5 novembre. En premier lieu, rien n’a été construit avec les personnels alors que la réussite
d’une mobilisation sur ce sujet grave nécessite une appropriation par l’ensemble des acteurs.
C’est donc de la plus mauvaise des manières que le ministère a lancé cette campagne contre le
harcèlement à l’école avec en outre la mise en ligne d’une vidéo caricaturale et méprisante pour les
enseignants et pour les élèves victimes. Nous sommes d’autant plus blessés que ce clip va faire l’objet
d’une diffusion sur les chaînes de télévision publique alimentant un climat de méfiance à l’endroit de
l’école. La FSU demande que la diffusion de cette vidéo soit stoppée. Le sujet doit être traité avec
sérieux. Ce dont les personnels ont besoin, c’est de temps et de formation pour s’approprier les outils
pédagogiques dont la diffusion reste insuffisante.
La FSU déplore qu’une fois de plus, le souci de la communication ait été privilégié au dialogue avec les
personnels. Il serait souhaitable que désormais la Ministre ait le souci d’entendre les personnels et leurs
représentants si l’on veut faire avancer le système éducatif vers davantage d’égalité et de réussite pour
tous.
Si le dialogue social est une réalité au niveau du rectorat et de la plupart des départements de
l’académie, cette réalité et cette pratique s’effacent au niveau d’un des départements, le Finistère.
Nous déplorons l’absence de communication entre la direction des services départementaux de ce
département et les représentants des personnels. Cela se traduit par une absence de respect des
obligations d’information des représentants du personnel et une absence de transmission des
documents préparatoires aux instances.
Dans ces oublis, qui n’en sont pas, nous percevons au mieux de la désinvolture, au pire du mépris envers
ce que nous sommes et ceux que nous représentons. Nous demandons instamment, Monsieur le
Recteur, que le dialogue social redevienne une pratique dans ce département et la marque d’un
fonctionnement ordinaire.