Cette première rentrée du Ministre Peillon
ressemble sur le terrain pour beaucoup
aux précédentes... Certes le ton a changé,
on ne peut que s’en satisfaire, mais au delà
des bonnes intentions affirmées
depuis plusieurs mois maintenant, peu de
mesures pour le second degré sont
venues corriger les dégâts de la politique
éducative du précédent gouvernement.

Avec la FSU, le SNES pèsera pour que la
concertation nationale ouverte depuis
juillet débouche à l’automne sur des choix
budgétaires ambitieux et cohérents avec
un service public d’éducation revivifié par
la nouvelle loi d’orientation. Le Ministre
devra alors lever le voile sur ses intentions
pour le second degré et ses personnels.
Le déficit de candidats aux CAPES est
une nouvelle alerte : il y a urgence à se
pencher sur nos conditions de travail,
notre formation initiale et continue, nos
salaires. Avant une prochaine interview le
matin à la radio, le Ministre serait bien
inspiré d’y réfléchir...

Mais c’est au premier ministre Ayrault qu’il
appartiendra de montrer son ambition
pour la jeunesse et sa confiance dans le
service public d’Éducation. Cette ambition
a un prix... Les choix politiques que nous
défendons ne sont pas compatibles avec
l’austérité budgétaire qui pourrait encore
se renforcer avec le prochain traité européen...
Plutôt que par un n-ième projet de contrats
précaires, le chômage des jeunes doit être
combattu par une scolarité réussie jusqu’à
un diplôme et une qualification. Ensemble
faisons entendre que le meilleur atout
pour tous les jeunes est un second degré
cohérent et ambitieux : le SNES y consacre
toutes ses forces.

Bonne rentrée à tous !

Gwénaël LE PAIH
23 août 2012