La rentrée 2004 s’annonce catastrophique dans
l’académie : des centaines de postes supprimés, attaque en règle
contre les options, les langues, les disciplines technologiques,
l’enseignement professionnel, redécoupage des zones de remplacement
; les collègues ne s’y trompent pas : le gouvernement sacrifie
l’éducation sur l’autel de la rentabilité.
Le 12 mars, 50% des collègues de l’académie et
12000 manifestants ont exprimé fortement leur opposition à cette
politique de casse du Service Public et réclamé une autre politique
éducative. Le revers électoral devrait conduire le gouvernement
à faire adopter un collectif budgétaire et à réorienter sa politique,
s’il veut éviter le pire. Poursuivre et amplifier l’action s’impose
: une action « fonction publique » est prévue en mai.
Le mouvement intra-académique va largement souffrir
des décisions du Recteur : beaucoup de suppressions, donc beaucoup
de réaffectations en mesure de carte scolaire sur moins de supports
vacants, des extensions inévitables sur ZR, et donc de moindres
possibilités pour les demandeurs de mutations. Quant aux entrants
dans l’académie, il paieront encore plus cher que d’habitude
une entrée « à l’aveugle ». Nous avons fait le choix - pour
le numéro « spécial intra » - d’une publication commune avec le
SNUEP, syndicat FSU des professeurs de lycées professionnels
: en collège, lycée ou LP, nous sommes tous dans la même galère
!
Le bras de fer engagé avec le Recteur sur le redécoupage
des zones de remplacement n’est pas terminé. Malgré les pétitions,
les multiples rassemblements, les interventions en groupe de
travail, il reste sourd à nos arguments sur les dégradations
des conditions de travail des collègues. A la poursuite du dialogue,
il a préféré l’envoi des forces de l’ordre pour déloger ceux
qui avaient décidé de passer la nuit du 31 mars au rectorat
en attendant d’être reçus. Quel mépris ! Du jamais vu !
Mais, la partie n’est
pas jouée : l’intersyndicale académique appelle les
personnels à se réunir en AG le 22 avril pour débattre
de nouvelles modalités d’action à mettre en œuvre, pour faire
reculer le Recteur sur cette question.
Il est de notre responsabilité d’informer sur
les règles de mouvement à la date du 2 avril, sachant que, si
nous obtenons satisfaction sur le maintien des 16 zones, nous
vous tiendrons informés des conséquences que cela aura sur la
formulation des voeux.
Zones de remplacement, défense des services
publics, mais aussi défense du système de protection sociale
seront au coeur de nos préoccupations et de nos actions au troisième
trimestre. Ce sont des rendez vous essentiels à ne pas manquer.
Michelle Carmès Secrétaire académique du SNES
Annie Séveno Secrétaire académique du SNUEP