La démocratie fait du bon déroulement d’un scrutin une nécessité absolue. Mais l’instrumentalisation de son contrôle à des fins inavouables témoigne d’un profond mépris pour l’expression des électeurs. Le deuxième vote pour l’élection des représentants à la CAPA des agrégés en est l’illustration.

Le dépouillement s’est tenu vendredi 2 octobre 2009 au Rectorat.

Petit rappel : C’est suite à un recours devant le Tribunal administratif, déposé par FO que les collègues agrégés ont dû re-voter.
Pourquoi ce recours ?
FO avait en 2008 perdu son unique siège ; son objectif était donc de le récupérer
Comment ?

  1. En faisant invalider les élections de 2008 pour 4 enveloppes n°2 non cachetées.
  2. En faisant invalider un maximum de votes au moment du dépouillement. Et, c’est effectivement ce qui s’est passé.

Quelques échos de la commission des litiges :

Du jamais vu ! la commission des litiges (à laquelle siégeaient outre 4 responsables du Rectorat dont la Secrétaire Générale Adjointe et le responsable du service juridique, les représentants de 4 organisations syndicales présentant des listes FSU – SGEN – FO – SNALC) a été réunie une dizaine de fois dans la matinée, le dernier mot revenant immanquablement à FO qui systématiquement faisait rejeter l’enveloppe « litigieuse », le rectorat ayant comme ligne de conduite le « risque zéro ».
Ont été donc rejetés :

  • des enveloppes mal cachetées, ou pas cachetées (exemple, les 23 du Lycée Chateaubriand)
  • des votes par correspondance expédiés au Rectorat alors qu’ils auraient dû être adressés dans l’établissement,
  • des enveloppes sur lesquelles la mention de l’établissement n’était pas portée
    des confusions entre liste et bulletin de votes
  • Le summum a été atteint lorsque nous avons été conduits à mener de véritables études graphologiques pour savoir si la signature portée sur l’enveloppe et sur la liste d’émargement était bien de la même personne ! – Ou encore lorsque l’on a comparé les différents « bleu » des enveloppes ! - Ou encore lorsque l’on a observé dans les moindres détails les points de colle pour apprécier s’il y avait eu volonté manifeste de coller l’enveloppe de la part de l’électeur ! A quand des tests ADN ?

Alors que la participation était supérieure à celle de décembre 2008, de telles méthodes ont abouti à un nombre de suffrages exprimés inférieur : 124 collègues ont vu leur vote annulé, 10% des votants !

Ce qui s’est passé est extrêmement grave pour la démocratie. C’est la suspicion qui prévaut !

Les collègues qui ont bien compris le sens du vote dans le contexte actuel, d’attaque frontale contre le paritarisme, et dont les votes ont été rejetés à la demande d’un syndicat, apprécieront ce type de pratiques.

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