5 janvier 2012

Actualité académique

GRÈVE ET MANIFESTATION NATIONALE MARDI 31 JANVIER


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Face à la réaction immédiate et unanime de la profession, aux 70 000 signatures de la pétition en ligne lancée par
le SNES, et à la grève unitaire du 15 décembre, le ministère n’a cessé de ‘’communiquer’’ durant tout le mois de
décembre, mais sans jamais répondre à la demande des personnels pour le retrait des textes sur l’évaluation. Où
en sont les fameuses ‘’négociations’’, promises essentiellement pour rompre l’intersyndicale qui regroupait
l’ensemble des organisations ? Nulle part, puisque la place du chef d’établissement dans l’évaluation des
enseignants – unique évaluateur pour l’ensemble de leur activité – ne fait pas partie des négociations ! Et rien non
plus, évidemment, sur le rythme unique
d’avancement dans la carrière, plus lent pour les
collègues, qui permettra au gouvernement quelques
économies budgétaires (entre 10 et 20 000 € de
moins de salaire cumulé sur toute une carrière).

Dans ses nombreuses déclarations à la presse
comme au Comité Technique Ministériel à la veille
des vacances, le ministre n’a cessé d’affirmer que
le chef d’établissement doit être le « patron » et qu’il
est « normal » que ce soit le « supérieur hiérarchique
qui soit l’évaluateur ». On ne saurait être plus clair !
Très claire est en tous les cas sa volonté de
marginaliser l’activité en classe et la transmission
des savoirs, le coeur de notre métier ! Ce qui
revient à imposer dans l’Education un new
management dont on a pourtant déjà vu ailleurs les
dégâts. Culpabilisés par un questionnaire d’autoévaluation
dont les ‘’objectifs’’ relégueront à
l’arrière-plan tout regard expert sur leur pratique, les
collègues vont se retrouver chaque année face à
leur chef d’établissement pour un « entretien
professionnel ». Ce dernier résumera l’échange en s’en tenant aux quelques lignes d’une appréciation littérale…
quelques lignes qui rendront peu compte de la complexité du métier au quotidien… mais qui justifieront la
distribution (ou non) "d’avantages d’avancement’’ permettant d’avancer un peu plus vite qu’au rythme de
l’ancienneté, devenu la règle pour tous. Ainsi mis en concurrence avec leurs collègues au sein de l’établissement
pour l’obtention d’avantages (en nombre forcément limité), les personnels enseignants, CPE, COPsy, seront-ils
vraiment davantage motivés pour la réussite de tous les élèves ?
Le SNES-FSU ne peut accepter d’en rester là et appelle dès maintenant à intensifier l’action contre le projet Chatel.

Cette action est d’autant plus indispensable et urgente que les suppressions de postes annoncées par le ministère
pour la rentrée 2012 (-6 550 pour le second degré, -55 ETP pour les lycées et collèges de notre académie)
préfigurent une nouvelle dégradation importante des conditions de travail et d’emploi.

Réunissez-vous en assemblée générale pour
définir les modalités de l’action dans vos
établissements : refus de tout ce qui n’est pas
statutaire, réunion d’information avec les parents
d’élèves, interpellation des élus... Il s’agit
d’articuler la lutte contre les textes sur
l’évaluation et celle contre les suppressions de
postes et de nous amener à mobiliser l’ensemble
de la profession pour une grande journée
nationale d’action avec tous les personnels,
couplant grève et manifestation nationale le 31
janvier à Paris.

La poursuite de la mobilisation doit faire
comprendre au Ministre que la profession dans
son immense majorité ne peut accepter un tel
projet.

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Stage collège du 19 janvier : IUFM de Bretagne - Rennes, rue de St Malo