25 mai 2005

Actualité académique

Intra : Compte rendu du GT vérification des barèmes

Le groupe de travail paritaire, chargé de vérifier les vœux et les barèmes pour la phase intra du mouvement s’est tenu mardi 24 mai. Pour préparer cette commission, les élus du SNES (17 certifiés et agrégés, 5 CPE et 3 COPsy) vérifient depuis une semaine l’ensemble des documents du rectorat. Nous les avons systématiquement croisés avec les informations que vous nous aviez confiées. Nous ne rappellerons jamais assez l’importance de la fiche syndicale à cette étape des mutations : c’est le seul moyen pour nous d’apprécier votre situation, de déceler les erreurs et les oublis de la DPE. Le groupe de travail est l’occasion d’échanger avec l’administration et d’acter les corrections de barème que nous demandons.

Près de 2300 collègues demandent une mutation cette année en Bretagne. C’est presque autant que l’an dernier alors que le nombre d’entrants de l’INTER (250) a été divisé par 2 ! Des collègues nommés en 2004 demandent à nouveau cette année leur mutation, preuve, s’il en fallait, que les mutations ont été très difficiles l’an dernier. Les centaines de postes supprimés dans les établissements, l’agrandissement des zones de remplacement ont placé plusieurs collègues dans des situations difficiles, voire insupportables.

Les possibilités d’affectations s’annoncent cette année encore bien réduites. L’Académie de Rennes perd 500 emplois à la rentrée 2005 : des centaines de postes sont à nouveau supprimées dans les établissements. En 3 ans, ce sont 1000 emplois qui auront ainsi été supprimés en Bretagne !

Dans ce contexte de restrictions budgétaires aggravées, le ministère franchit un nouveau seuil dans la déconcentration du mouvement en laissant les recteurs maîtres des mutations et des promotions dans l’académie. L’objectif est clair : territorialiser l’Education nationale et corseter nos métiers.

Dans toutes les discussions avec le rectorat, le SNES et la FSU ont défendu des règles transparentes et connues de tous, un barème équilibré qui tienne compte de toutes les situations familiales ou individuelles, de toutes les affectations pénibles (TZR, ZEP, sensible, PEP, ...).

Nous luttons contre toutes les formes de déréglementation :
 Le nouveau mode de calcul adopté par le rectorat pour les années de séparation prive plusieurs candidats d’une bonification légitime : nous avons recensé toutes ces situations et avons demandé à la DPE de revenir à l’usage antérieur. La réponse étant négative, nous intervenons auprès du ministère
 Nous avons également fait reculer l’administration sur des nominations abusives en postes spécifiques qui jetaient le discrédit sur l’ensemble des postes à compétences particulières : ces quelques affectations controversées et hors barème sont suspendues dans l’attente d’une requalification des postes et d’un réexamen des candidatures.
 Un litige important demeure : le maintien et la pérennisation de la bonification de 20 points pour les TZR. A l’ouverture du groupe de travail, les élus du SNES ont une nouvelle fois porté cette revendication. Nous avons proposé, en suspension de séance, à l’ensemble des organisations syndicales présentes de rejoindre le SNES pour interpeller solennellement le Recteur. Une Intersyndicale s’est ainsi réunie et a demandé unanimement au Recteur de rétablir la bonification [1]. Nous attendons maintenant d’être reçus dans les plus brefs délais par le Recteur.

En ce qui concerne les CPE quelques particularités sont à noter. Contrairement aux autres catégories, seuls les CPE sont victimes de mesures de cartes sur des postes de TZR ( 7 suppressions ) alors que les moyens de remplacement ne couvrent déjà plus les besoins. 24 postes fixes dont 9 en complément de service, sont mis au mouvement ; nous avons argumenté pour l’implantation de postes complets en établissement plutôt qu’une nouvelle répartition de la pénurie.
Enfin une surprenante nouveauté concerne cette année des postes spécifiques CPE ! Il s’agirait par exemple dans un lycée rennais d’avoir des compétences en allemand pour exercer le métier de CPE !? De tels profilages permettent à coup sûr de contourner les règles équitables du mouvement et d’affecter les personnels sur des critères “plus individualisés”...

Quelle que soit la situation, le SNES entend assurer pleinement son rôle dans l’information et la défense des collègues. A chaque étape des mutations, vous pouvez compter sur lui et en ce qui concerne le mouvement les 16 et 17 juin prochain au moment des affectations.