19 mars 2014

Actualité académique

Intra en Bretagne : « l’atout stagiaires »

800 stagiaires à la rentrée 2014 ! Jamais l’académie
n’aura accueilli autant de jeunes collègues. Ces
recrutements conséquents, une nécessité pour la Nation,
s’accompagnent hélas d’une grande disparité des conditions
de stages : 500 stagiaires seront à temps complet devant
élèves, payés à l’échelon 3 mais sans garantie de
formation et 300 seront à mi-temps, échelon 1 et inscrits
à l’ESPE. Encore et toujours considérés comme moyens
d’enseignement, 800 postes leur sont donc réservés et
gelés dans les mouvements définitif et provisoire. L’INTRA
s’annonce donc particulièrement difficile.

Mais la rentrée 2014 n’est pas encore faite... Déjà en 2013,
le rectorat a dû réimplanter 76 emplois dans les établissements
pour asseoir tous les étudiants admissibles contractuels
6h (CAD2). Avec bien plus de stagiaires, la prochaine
rentrée peut donc s’écrire tout autrement. L’action collective
et syndicale doit jouer son rôle dans l’intérêt des
jeunes qui entrent dans le métier, dans l’intérêt des collègues
qui demandent à muter, dans l’intérêt des élèves
toujours plus nombreux dans le réseau public.
Alléger le service de tous les stagiaires, libérer du temps
pour les tuteurs, transformer les heures supplémentaires,
ouvrir des divisions nouvelles pour desserrer les effectifs
et inscrire tous les élèves... voilà les demandes que nous
devons faire entendre.

Vos représentants du SNES-FSU défendront dans les instances
départementales et académiques les revendications
remontées des établissements. Tout nouveau poste dégagé
sera ensuite exploité au mieux par vos élus du SNES qui
proposeront en commission d’affectation, dans le respect
des règles collectives et des barèmes individuels, toutes les
chaînes possibles de mutations améliorant le projet d’affectation
de l’administration.

La FSU et le SNES se sont engagés pour l’action unitaire le
18 mars en faveur des services publics, dont les moyens
et le périmètre d’intervention sont directement menacés
par l’économie de 50 milliards inscrite au « pacte de responsabilité
 ». Cette grève, mal aisée il est vrai au retour de
congés, ne sera pas sans lendemain car des « leviers d’économie
 » dans la Fonction Publique, comme le gel des promotions
individuelles démenti depuis, restent d’actualité.

Ces messages du gouvernement n’auront probablement
pas échappé aux étudiants qui se préparent à nos métiers.
En l’absence de toute revalorisation par le salaire et les
conditions de travail, que la réécriture des décrets de 50
ne porte pas davantage, ces étudiants répondront-ils bien
présents aux concours de recrutement ? La rentrée 2014
n’est vraiment pas encore écrite...

Gwénaël LE PAIH
11 mars 2014