Mobilisation solidaire avec les sans-papiers
TZR : Le Recteur a reçu l’Intersyndicale :
COMPTE RENDU DE L’AUDIENCE
La FSU rencontre Jean-Yves Le Drian : Compte rendu
Préparer une rentrée offensive
Si l’on jette un regard quelques mois en arrière, le « grand débat » sur l’éducation devait aboutir à un texte légitimé par l’ampleur des discussions qui l’avaient précédé et par son statut législatif. Force est de constater que la montagne a accouché d’une souris malformée. Non seulement Fillon en a été réduit à faire passer sa loi en urgence mais, en plus, celle-ci a été partiellement annulée par le conseil constitutionnel.
Certes, l’essentiel de la loi demeure, marquant la réduction des ambitions pour l’Ecole, la mise en place d’un collège du tri social fondé sur l’acquisition d’un « socle » rabougri et pratiquant l’éviction précoce sous couvert de « diversification » et « d’individualisation » mais la partie annulée, et particulièrement le rapport annexé, n’était pas sans importance.
Ce rapport annexé n’était pas simplement un rapport du gouvernement : il avait été débattu et amendé, ce qui en fait un élément de la loi (et le Conseil Constitutionnel l’a pris comme tel). Il contenait les objectifs chiffrés de la loi (par exemple le pourcentage d’une classe d’âge accédant à des diplômes, ceux concernant les langues, les enseignements scientifiques, l’apprentissage etc...), les éléments de programmation (par exemple les recrutements ou les créations de postes d’infirmières, le chiffrage des moyens destinés aux langues etc...), et toutes les précisions concrètes sur certaines dispositions d’autres articles de la loi : l’organisation du soutien aux élèves en difficulté, l’organisation des remplacements (les 72 heures imposées), la multiplication par cinq des dispositifs relais, le recentrage du dispositif ZEP sur les établissements les plus en difficulté. Tout cela, une bonne trentaine de pages, ne figure désormais plus dans la loi.
Actuellement le Ministre recourt à des décrets pour réintroduire les mesures annulées. Mais, quel que soit leur contenu définitif, il ne pourra plus prétendre que ces textes s’appuient sur une loi et invoquer la force et la légitimité de celle-ci.
Cela permet, à l’évidence de relancer la bataille contre sa politique. Car (quel que soit par ailleurs l’avenir du présent ministre) bien des questions restent en suspens : le « socle » dont le contenu est si important pour le collège ne sera défini que l’année prochaine ; sur l’auto-remplacement, le « conseil pédagogique », l’action dans les établissements sera déterminante. Comme pourra être déterminante notre dénonciation des conditions de rentrée que laisse prévoir la suppression sur le terrain de 7000 emplois.
Les multiples réunions de fin d’année (conseils d’enseignements et autres) doivent être l’occasion d’en débattre et de préparer une rentrée offensive.
Michelle Carmès
Rennes le 28 mai