Mai 2003 : allongement de la durée des carrières pour la retraite
Janvier 2006 : décret sur les remplacements courts
Septembre 2006 : 2 réunions parents profs obligatoires /classe
Quant aux effectifs par classe, ils n’ont pas diminué, bien au contraire, et les réunions de toutes sortes se sont multipliées.
Depuis 2003, plus de 20 000 postes supprimés
Pour nos gouvernants, cela ne suffit pas, il faut aller plus loin !
Réduire encore la dépense publique, c’est-à-dire s’attaquer aux services publics, c’est l’orientation constante du gouvernement. L’éducation n’est plus une priorité : les coupes sombres sont donc permises. Mais de l’aveu même du ministère : « impossible de poursuivre ces suppressions sans agir sur la masse salariale des personnels et sans réforme pédagogique majeure". Pour agir sur ces deux leviers, il faut aussi modifier le pilotage du système éducatif : en renforçant notamment le pilotage par le chef d’établissement grâce au Conseil pédagogique, et en confiant la présidence du CA à une personnalité locale.
RENTREE 2007 : redéfinition de nos statuts
Objectif : « réaliser des gains de productivité » en augmentant la charge de travail des enseignants ou autrement dit « optimiser les moyens ».
Comment ?
Plus de 70000 enseignants vont perdre la 1re chaire et/ou l’heure de coordination statutaire, ils devront faire 1 heure de plus ou perdre 1450 €
– Réduction drastique de l’attribution de la 1re chaire
– Réduction et contingentement des heures destinées aux coordinations
Multiplication des services éclatés et bivalence
– complément de service dans 2 communes non limitrophes imposable
– Bivalence imposable à tous (en fonction des compétences de chacun évaluée par le chef d’établissement, en cas d’incapacité d’assurer un plein temps sur l’établissement)
Résultat attendu : suppression de 3500 postes.
Le projet de modification du décret de 1950 sera soumis au Comité Technique paritaire ministériel fin novembre-début décembre.
RENTREE 2008 et après : mise en œuvre des préconisations des AUDITS collège et lycée ?
Ces audits ont été commandés au Ministère du budget. Les deux rapports se placent explicitement dans le droit fil de la loi Fillon et dans celui de la LOLF.
Les constats font état d’un coût trop élevé qui serait dû à la rigidité de l’organisation, au trop grand nombre de groupes et dédoublements, aux enseignements optionnels, au trop fort taux de redoublement etc.
Les préconisations : fixation d’uns seuil minimal annuel par discipline et abandon des horaires nationaux, 15 à 20 % des horaires seraient définis localement et les moyens seraient attribués par contractualisation, annualisation d’une partie du service des enseignants suppression de tous les dédoublements (sauf en sciences, en langue vivante et dans les enseignements technologiques), dotation globalisée en langue y compris langues régionales et sections européennes et rationalisation de la carte, suppression des groupes de langue inférieurs à 15, réduction du nombre annuel d’heures de cours en lycée (-150 à 100 h en seconde), diminution drastique des enseignements optionnels, réorganisation des examens et "reconquête de 15 jours en juin" en lycée.
Résultat attendu : 24000 suppressions de postes à terme
Un service public affaibli, une école à 2 vitesses, des enseignants aux missions et au métier redéfinis et qui coûteront moins cher !!! La politique éducative est donc cohérente avec la politique libérale du gouvernement.
Il faut agir et réagir vite
– Signons la pétition sur la charge de travail
– Participons à l’opération-vérité sur la charge de travail
Le mercredi 29 novembre : Journée nationale d’expression publique sur le travail des enseignants
Si cela n’est pas encore fait, REUNISSONS-NOUS partout en prenant 1 heure d’information syndicale et débattons de modalités d’actions locales et nationales :
– Exploitation locale des réponses à l’enquête sur la charge de travail : expression publique, conférence de presse,
– Opérations médiatiques : échange de cours pour illustrer la bivalence, banderoles sur les grilles de l’établissement, déclaration en CA, en conseil de classe, rencontre avec le député etc.
Et si le ministre persiste et signe, comment poursuivre l’action ? manifestation nationale ? grève ? autres initiatives ? Lesquelles ?